Il Etait une Forêt

Publié par Christophe Navarre le 13 octobre 2013 | Maj le 10 mai 2018

Mardi 5 novembre se déroulait, au cinéma Gaumont Marignan, l’avant première tapis rouge d’Il Était une Forêt, le nouveau film de Luc Jacquet. Rappelez-vous, ce réalisateur amoureux de la nature avait aussi réalisé la Marche de l’Empereur en 2004.

Il Était une Forêt : la critique

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Faire un film sur les arbres ! Quelle idée ! Projet d’une ambition considérable le film gagne déjà en attention grâce à ce sujet pour le moins non conventionnel. Pourtant, à l’heure où la sauvegarde de nos milieux naturels est d’ordre mondial, le sujet d’Il Était une Forêt prend alors tout son sens. Petit rappel sur le film, Il Était une Forêt n’est pas directement un DisneyNature mais les films de Luc Jaquet sont distribués par Disney tout comme cela a été le cas pour la Marche de l’Empereur et Le Renard et l’Enfant. Nous suivons alors Francis Hallé, grand passionné des forêts dans le monde et qui y a passé sa vie. Il nous raconte alors, dans une forme merveilleusement poétique, la naissance d’une forêt et la vie qui y règne.

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Le film apporte une attention particulière sur les animaux

Il Était une Forêt

Pour cette avant première, l’entrée au cinéma fût remarquable. Nous nous retrouvons dans une salle d’accueil décorée pour l’occasion où un comptoir présentait les verres sur des parcelles de fausse pelouse et la nourriture accrochée dans des présentoirs enrubannées de plantes. Il fallait alors jouer aux lémuriens pour attraper les petits fours ! Les colonnes étaient également entourées de lianes et le sol fût recouvert d’herbe (et de la vraie ! ). Autant vous dire que les senteurs forestières étaient au rendez-vous ! Des écrans diffusaient la bande annonce du film et de grandes affiches surplombant les tapis rouges furent disposées pour accueillir les célébrités du soir. Enfin, dans la salle, l’équipe de production du film composée d’Yves Darondeau, Emmanuel Priou et Christophe Lioud était présente et nous ont raconté leur expérience. Luc Jacquet nous fît une présence d’honneur et nous a expliqué l’histoire de son oeuvre et sa naissance pour le moins audacieuse. Eric Neveux, compositeur de la musique d‘Il Était une Forêt fût accompagné d‘Emily Loizeau, la chanteuse du générique de fin.

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A gauche, Francis Hallé dans sa passion des arbres

L’idée du film vient de Francis Hallé qui tentait de faire un film sur les forêts depuis au moins 20 ans. Quelques temps après la création de la fondation Wild Touch par Luc Jacquet, ils firent tout deux un voyage en Guyane qui permis de convaincre Luc Jacquet de se lancer dans ce projet. Ils nous expliquent alors les dangers que courent les forêts à travers le monde et les responsabilités de l’espèce humaine sur la canopée mettant à bas des clichés sur la jungle comme étant « un enfer vert » ou « un milieu hostile ». En réalité, ces forêts sont des berceaux de vie et dont l’harmonie est sans cesse montrée sur l’écran. Il a donc fallu braver tout de même la pluie et les difficultés du tournage avant d’arriver au terme du projet. Eric Neveux n’eût qu’un mois pour pouvoir boucler la bande originale du film et a réussi l’exploit de nous offrir une musique attrayante, relaxante et très expressive. Pérou, Nouvelle Guinée, Gabon… Tout un tas de destinations nous ont fait voyager ce soir-là car ce fût bien évidemment les lieux de tournage d‘Il Était une Forêt. Les rencontres avec les différents conservateurs des parcs naturels dont le Parc des Oiseaux dans l’Ain en France firent office de studio !

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Luc Jacquet et Francis Hallé

La critique du DIsneyNature :

Contrairement à un DisneyNature comme Chimpanzés, Il Était une Forêt n’a pas un « scénario » dans le sens où il ne nous raconte pas une histoire en particulier avec des protagonistes précis et déterminés. D’ordre documentaire, le film raconte simplement la naissance d’une forêt. Difficile de s’atteler à une telle tâche d’autant qu’il faut des siècles pour qu’une forêt émerge. En 1h18 de temps, Luc Jacquet nous entraîne dans 700 ans d’aventure sylvestre. Le défi est magnifiquement bien relevé !

La beauté des images est remarquable. La caméra n’hésite pas à prendre son temps pour que l’œil ne rate pas la moindre feuille, le moindre petit détail que nous pourrions trouver sublime. Il Était une Forêt est très contemplatif et sa poésie n’est absolument pas dénuée d’engagements puisque le côté didactique n’a absolument rien de rasoir. Loin d’être un film qui a pour vocation de faire la leçon aux gens, il apporte un œil nouveau sur la protection de la Nature en nous rappelant tout simplement ce qu’est la forêt et ce qui fait son importance capitale sur la planète. Le tout, rythmé par une bande originale relaxante qu’Eric Neveux a très bien réussi. Les arbres apparaissent immobiles à l’ordinaire mais au sein de ce film, ils n’ont jamais paru aussi vivants. La passion de Francis Hallé s’écoute à merveille et le film se conclut sur un bel espoir de voir les forêts apaisées de leurs blessures. Mieux encore, on s’enrichit d’avantage et nous apprenons des détails méconnus de la vie en forêt. Il Était une Forêt agit alors comme un vrai cours d’S.V.T mais tout en poésie.

Le film créé des ellipses (oui parce que nous ne pouvons faire un film qui dure 700 ans !) par de l‘animation. Des dessins de plantes, d’arbres, de fleurs s’entremêlent dans les prises de vue réelles et la forêt prend alors une dimension presque magique. On en ressort enchantés ! Si la Marche de l’Empereur vous avait éblouis, vous le serez tout autant avec Il Était une Forêt !

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