Au premier semestre de l’exercice décalé (octobre – mars), Euro Disney a creusé ses pertes de 22 %. En cause : crise européenne et les dépenses relatives au vingtième anniversaire du parc, ceci comparé à Walt Disney qui a publié mardi un bénéfice net en hausse de 21% et supérieur aux attentes pour le deuxième trimestre de son exercice décalé à 1,14 milliard de dollars malgré le fiasco de John Carter. N’oubliez pas de découvrir les nouveaux spectacles de Disneyland Paris pour ces 25 ans dès le 26 mars 2017.
Tout n’est pas rose au pays de Mickey.
Euro Disney a creusé de 22% sa perte nette au premier semestre de son exercice commencé en octobre, à 100,8 millions d’euros, soit 21 millions de plus que l’an dernier. Le groupe incombe cette situation essentiellement à la hausse des salaires et aux coûts des festivités de son 20ème anniversaire lancées le 1er avril, et y compris l’ensemble des rénovations. Le chiffre d’affaires a très légèrement augmenté de 1%, à 551 millions d’euros. Au final, les pertes sont plus lourdes qu’attendu. Ce qui a fait plonger le titre en Bourse lundi 7 mais. A 15h20, l’action Euro Disney perdait 6,09% à 3,70 euros sur le marché parisien.
Moins d’Italiens, d’Espagnols, de Néerlandais et de Belges
Actuellement il y a moins de monde sur le parc que l’année passée, en sachant que pour le mois d’avril les prévisions des journées n’ont pas été atteintes. En semaine, au mois de mai, il faut savoir qu’il y a à peu près 24 à 28’000 visiteurs en dehors des jours fériés lors desquels il y a environ 10’000 visiteurs de plus, voire moins.
Le groupe a subi une légère érosion de la fréquentation des parcs et des hôtels dans un contexte « difficile », en dépit d’une augmentation de la dépense moyenne par visiteur. Au premier semestre, Disneyland Paris a accueilli moins d’Italiens et d’Espagnols, touchés par la crise, mais aussi moins de Néerlandais et de Belges, tandis que les Français et les Britanniques ont été plus nombreux qu’au premier semestre de l’exercice passé. Les comptes portent aussi la marque d’importants coûts de rénovations et d’une série de nouveautés lancées pour les 20 ans de Disneyland Paris en avril. « Le contexte économique difficile actuel a pesé sur la fréquentation mais notre capacité à faire progresser la dépense par visiteur et le chiffre d’affaires de nos activités touristiques est encourageante », a estimé le président d’Euro Disney, Philippe Gas, cité dans le communiqué.
Une hausse des prix compensatrice
Le chiffre d’affaires des activités touristiques affiche une légère hausse de 1%, à 551,1 millions d’euros. La dépense moyenne par visiteur a progressé de 2% dans les parcs, à 44,11 euros par jour, et de 4% dans les hôtels (207,29 euros par chambre), grâce notamment à l’augmentation des tarifs, Euro Disney menant une stratégie de relèvement des prix. « On a très bien résisté à la crise », a affirmé à l’AFP le directeur général adjoint Mark Stead. La hausse des dépenses des visiteurs a permis de compenser le repli de la fréquentation des parcs (-1,5% à 6,9 millions de visiteurs) et la diminution de 3,6 points du taux d’occupation des hôtels à 79,8%, a-t-il ajouté. Il veut croire en « un effet booster » des investissements du 20e anniversaire au deuxième semestre, qui s’étend d’avril à fin septembre et constitue traditionnellement le semestre fort de l’activité en raison de la haute saison touristique. « On voit déjà des signes encourageants pour le deuxième semestre avec une augmentation des réservations dans les hôtels », assure Mark Stead.
L’entreprise prévoit, entre autres, de réduire ses coût d’exploitation
Le chiffre d’affaires des activités touristiques est en hausse de 1%, à 551,1 millions d’euros. La dépense moyenne par visiteur a progressé de 2% dans les parcs à 44,11 euros par jour et de 4% dans les hôtels (207,29 euros par chambre). Néanmoins, endetté de près de 1,8 milliard d’euros et contraint de remplir chaque année des «objectifs de performance prédéterminés», Euro Disney avertit que s’il ne parvenait pas à tenir ses «engagements financiers» sur l’exercice 2012, il «serait amené à réduire ses coûts d’exploitation, une partie de ses dépenses d’investissements prévues, vendre des actifs et/ou solliciter l’aide de TWDC (The World Disney Company, ndlr) ou d’autres parties, dans les conditions prévues par les accords de financement».
Pour l’instant, «même si aucune assurance ne peut être donnée, la direction estime que le groupe dispose de ressources suffisantes pour un avenir prévisible, compte tenu des disponibilités existantes, des lignes de crédit disponibles octroyées par TWDC (The World Disney Company, ndlr) et des possibilités de reports conditionnels de paiement d’une partie de la rémunération de la gérance, des redevances de licence et des intérêts», selon le communiqué. Euro Disney prévoit de rembourser 72,1 millions d’euros d’emprunts au cours du second semestre, «conformément aux échéances prévues». Dans le passé, Euro Disney a déjà obtenu des rallonges financières et des délais de paiement pour faire face à ses difficultés.
On peut ajouter que l’entreprise fait aussi des économies avec la fermeture anticipée ou ouverture décalée de certaines attractions, dans le parc, Captain EO fermé pour le moment et Armageddon temporairement la semaine. Des restaurants fermés la semaine suivis de certains Fast Food malgré le mécontentement des visiteurs.
Source : La Tribune, Le Parisien
» des lignes de crédit disponibles octroyées par TWDC (The World Disney Company, ndlr) »
FAUX, TWDC veut bien dire « The Walt Disney Company et non pas « The World Disney Company ».
Oui tout à fait ! D’où le NDLR.