Disneyland Paris : quelles perspectives pour 2014 ?

Publié par Alexis Richard le 22 janvier 2014 | Maj le 3 février 2017

Avec la collaboration des professionnels du métier, l’hebdomadaire La Tribune lève à travers un article la question de la situation des parcs d’attractions français pour 2014. Le journal précise que si les parcs n’ont pas trop souffert de la conjoncture économique en 2012, la situation les ont rattrapés en 2013. Disneyland Paris n’échappe pas au phénomène. En 2013, la fréquentation de Disneyland Paris a baissé d’1,1 million comparée à 2012, le taux d’occupation des hôtels est lui aussi en baisse de près de 5% comparée à la même année. D’un autre côté, la dépense par visiteur est, elle, en hausse mais un écart entre recettes et dépenses dans l’exploitation du complexe reste présent malgré les économies engagées ces dernières années par la direction de Disneyland Paris. Sans oublier la préparation de l’anniversaire de Disneyland Paris.

Les  perspectives  de Disneyland Paris

Si le groupe Euro Disney exprime sa confiance dans la stratégie engagée, à grands renforts d’économies, voire de privations, celle-ci ne va-t-elle pas finir par s’essouffler à trop long terme ? En plus d’un modèle financier complexe, il n’est pas à ignorer la crise qui frappe la France mais surtout l’Europe privant ainsi Disneyland Paris d’une part de clientèle non négligeable. En conséquence, les prix pratiqués en constante augmentation ne font que continuer à creuser un désamour, qui ne s’améliore pas avec le constat d’une offre qualitative dégressive malgré certains efforts réalisés par Disneyland Paris récemment, comme les saisons de fin d’année 2013, ou encore en termes de promotions et réductions proposées tout au long de l’année qui stimule la fréquentation tout en faisant la publicité du resort.

Disneyland Paris illustration (1)

En parallèle, il ne faut pas négliger non plus une concurrence de plus en plus affirmée, voire menaçante, non pas en termes de fréquentation, Disneyland Paris a peu de soucis à se faire à ce niveau, mais plutôt de rapport qualité/prix, les meilleurs exemples étant le Puy du Fou, en France, ou Europa Park, numéro deux européen. Malgré cela, Disneyland Paris bénéficiera toujours d’atouts majeurs : la référence Disney et son accessibilité qui lui permet de rester la première destination touristique d’Europe.

L’intervention de The Walt Disney Company

Avec l’intervention de The Walt Disney Company qui permet une meilleure « flexibilité » dans la trésorerie de Disneyland Paris, bien que ce ne soit pas les projets qui manquent dans les salles de réunion ou les locaux de Walt Disney Imagineering, où se trouve la priorité pour les investissements ? Entre une fréquentation parfois critiquée comme étant trop importante (= trop de files d’attente aux attractions), une exigence de visiteurs bien aiguisée et un parc montre qui, vingt après son ouverture, montre des marques de vieillissement de plus en plus ingrat ; la gestion de Disneyland Paris se retrouve douloureusement divisée entre la nécessité de remettre ses infrastructures à neuf/à jour et les impératifs d’une course accélérée à la nouveauté, dictée par la clientèle et la concurrence. Donc, faut-il encourager de nouvelles attractions ou bien s’attarder à restaurer celles qui s’essoufflent ?

Disneyland Paris illustration (2)

Disneyland Paris c’est entre autre plus de 50.000 emplois directs et indirects (dont 14.500 salariés de Disneyland Paris), 500 métiers, deux parcs à thèmes, un centre de divertissement, 7 hôtels, plus de 50 restaurants, une culture d’entreprise exigeante, un complexe immobilier (Val d’Europe), des millions de visiteurs, 1.000 événements annuels, … En somme, et si l’ambition de Disneyland Paris la plaçait dans une impasse ?

Dans le concret, avec la programmation de plusieurs réhabilitations importantes, telle celle d’Indiana Jones et le Temple du Péril démarrée ce mois-ci, une volonté de retenter l’expérience des festivités en saison basse, avec l’hypothétique Festival du Printemps, et enfin l’événement incontournable de l’année, à savoir l’ouverture de l’attraction 100% inédite « Ratatouille : l’Aventure Totalement Toquée de Rémy » qui s’annonce déjà un succès, Disneyland Paris dispose de bons éléments pour maintenir un cap et espérer de meilleurs résultats en 2014, comparés à 2013, tout en disposant à la fois d’une réponse à certaines problématiques actuelles que d’une base fiable pour la suite.

En attendant des éclaircies, nous rappelons que l’Assemblée des Actionnaires se tiendra le 12 février 2014.

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