Le Festival du Printemps découvrez La Garden Party de Dingo

Publié par Florian Mihu le 17 mars 2015 | Maj le 9 mai 2017

Le Festival du Printemps, qui s’annonce riche en événements avec la La Garden Party de Dingo colorés et chatoyants, qui se répand dans le Parc Disneyland du 1er mars au 31 mai 2015. Version plus aboutie de La Balade Printanière accouchée l’an passée après seulement trois mois de réflexion, cette édition 2015 se veut plus immersive, musicale et entraînante. Ce samedi 28 février 2015 fut l’occasion pour les équipes techniques et artistiques du Resort de tester pour la première fois devant un « vrai » public l’ensemble des festivités 100 % « flower power ». L’avant-première était à vivre en direct sur nos réseaux sociaux.

Le Printemps en-chanté Disney en 2016

Maj 05/01/2016

La saison du printemps revient du 5 mars au 29 mai 2016, avec « Le Printemps en-chanté Disney« . Le spectacle de Dingo sera de retour. Voici un extrait du communiqué de presse :

Du 5 mars au 29 mai 2016, Disneyland Paris rechargera vos batteries avec le Printemps en-chanté Disney ! Pas besoin d’attendre la date officielle du Printemps pour faire le plein de couleurs et de gaieté. Au programme de cette saison : des happenings exclusifs remplis d’énergie comme « La Garden Party de Dingo », des décors mettant à l’honneur le pouvoir des fleurs et un maximum d’expériences créées pour éveiller nos sens. Sans oublier les fameux Personnages Disney qui seront au rendez-vous pour partager un maximum de moments complices et faire le plein de photos avec les Visiteurs, dans leurs plus beaux costumes printaniers.

La Garden Party de Dingo

Garden Party de Dingo

Synopsis

Pour l’arrivée des beaux jours, l’Ami Dingo et ses assistants horticoles s’attèlent à parfaire leur jardin enchanté. Entre topiaires sculptées et roseraie géante, c’est tout un petit monde végétal qui prend vie.

Présentation du spectacle du Printemps

La Garden Party de Dingo disneyland paris

Le grand rendez-vous des festivités printanières se déroule depuis le centre névralgique du Parc Disneyland, ou plutôt dirons-nous, sur son pistil, puisqu’il célèbre la fleur dans tous ses états… Pour le Printemps, Dingo s’improvise maître d’orchestre du grand jardin fleuri de Disneyland. Véritable horticulteur hors-pair, c’est avec l’aide d’une troupe dynamique et avisée de jardiniers qu’il installe un somptueux parterre floral sur Central Plaza. Fleurs de marguerites, roses, œillets et magnolias s’adonnent ainsi à un joyeux ballet en osmose avec leurs ouvriers qui leur permettent de s’épanouir. Bien évidemment, c’est Dingo qui mène la danse.

La Garden Party de Dingo disneyland paris

Petit à petit, la fièvre printanière s’empare également de l’allée du Hub… Sous les yeux des spectateurs, le jardin enchanté de Dingo prend vie et la nature laisse libre cours à sa créativité, foisonnant un peu partout. Idéal de beauté, elle est célébrée sous toutes ses formes. Du côté de Fantasyland débarquent à bord de leurs charmantes automobiles les couples Mickey / Minnie et Donald / Daisy, tandis qu’un monde végétal luxuriant sort de Main Street. Les sculptures végétales sont variées : résidents du Land, cygnes, papillons ou encore fontaines. De nombreux Personnages viennent compléter cette Garden Party : Tic et Tac, Alice et ses Amis, Winnie et ses Amis, Pinocchio et Gepetto mais aussi Clarabelle Cow, Horace Horsecollar et Clarice. Dingo a assurément le pouce vert et l’inspiration avec cette ambiance victorienne  C’est tout un monde printanier qui évolue et se mélange : entre les magnifiques topiaires, les fleurs vivantes, les chorégraphies voluptueuses et le remède antimorosité de nos Personnages Disney, le Printemps se dévoile sous son plus beau jour. Et le soucieux maître-jardinier n’oublie pas de peaufiner chaque jour ses œuvres d’art.

Critique du spectacle

GARDEN PARTY DINGO SPRING-28Fev2015 (230)

Le grand rendez-vous de la saison printanière du Resort parisien était très attendu au tournant. Après nous avoir régalés en 2014 avec La Promenade Printanière, les équipes artistiques de Disneyland Paris ont opté, durant une année de préparation, pour une multiplication de l’offre en spectacles en 2015 plutôt que de miser sur une seule et même production quotidienne. Le spectacle de 2014 proposait un divertissement unique en son genre dans un Parc Disney, en ce sens que les configurations scéniques se situaient à deux points du Parc en même temps, en totale synergie : Central Plaza et Le Théâtre du Château, ces deux éléments étant reliés par la Route de la Parade. La mise en scène ficelée au millimètre a contribué à sa totale réussite. Mais, il faut se rendre à l’évidence en 2015, créée en à peine trois mois, La Promenade Printanière avait pour seul et unique but de permettre aux créateurs de se faire la main sur l’événement majeur de la journée. Et visiblement, le choix a été radical. Toute la zone du Théâtre du Château qu’occupait la prestation en 2014 a été purement et simplement rayée de la vision de 2015. Mais le changement ne s’arrête pas là puisque c’est l’intégralité du scénario qui a été revu pour cette saison. La Garden Party de Dingo nous conte ainsi une toute nouvelle histoire concentrée exclusivement sur Central Plaza. La dimension étendue en prend déjà un coup.

La Garden Party de Dingo disneyland paris

Le virage scénaristique est simple.

Exit l’univers chatoyant de Mary Poppins relégué à la scène du Château (l’excellent Bienvenue à la Belle Saison), et place à des thèmes plus généralistes, se focalisant d’abord et avant tout sur l’hommage aux jardins printaniers et sa beauté. Si La Promenade Printanière jouait sur la nostalgie fantasmée et la poésie victorienne du film de 1964, La Garden Party de Dingo préfère ancrer son récit de manière plus naturelle dans le monde de Main Street, U.S.A.. S’attachant à retranscrire une certaine forme de quotidien, la floraison et l’esprit nonchalant des premières couleurs printanières, Dingo y enfile donc les habits d’horticulteur, l’engagement narratif s’arrête bel et bien là. Il s’agit en effet plus d’un grand tableau figuratif que d’une vraie aventure pour notre ami…

Un spectacle à 360 degrés

Bien que mis en avant du début à la fin, ce personnage, ô combien charismatique dans de nombreuses situations, est ridiculisé au possible. Simple faire-valoir d’une ambitieuse production extérieure, Dingo danse, sculpte des topiaires, joue la comédie, gambade à 360 degrés, se fait voir autant que faire se peut. Mieux, un cénacle vient rehausser la première partie de son numéro, n’ajoutant finalement aucun effet supplémentaire au spectacle : à se demander si Disneyland Paris n’aurait pas regretté d’avoir supprimé la grande scène centrale présente sur le Hub de 2009 à 2012. Encore faut-il avoir anticipé sa virée au Parc Disneyland pour connaitre les tenants et les aboutissants de cette soi-disant production à 360 degrés… Car, si une famille a la malchance de ne pas avoir déniché une place décente pour l’apprécier, elle ne profitera qu’une d’une infime partie de celui-ci.

La Garden Party de Dingo disneyland paris

Premièrement, les placements de la distribution de la Garden sont totalement insensés, quand une Promenade Printanière, par son rythme efficace et sa mutation perpétuelle permettait une vision optimale en tous points de Central Plaza. Le parti-pris de la mise en scène « 2015 » est tout d’abord d’avoir voulu restreindre une bonne partie du Hub aux spectateurs. Dingo, son équipe de jardiniers et ses fleurs vivantes occupent le cœur du site mais cette configuration impose volontairement de se situer face au Château pour pouvoir avoir la chance d’en profiter, du moins durant une partie du spectacle. Chose pour le moins étrange, cet ensemble chorégraphique pourtant très dynamique et ravissant, n’est pas l’élément qui pose le plus de problèmes.

Un soin particulier pour les détails

En effet, on aurait tendance à dire qu’il reste le seul point extrêmement positif du spectacle. L’utilisation d’accessoires géants, le soin apporté aux costumes des jardiniers ou des fleurs jaunes (dans un esprit résolument « années folles » avec deux couleurs tranchantes admirablement bien déclinées), les mouvements modern-jazz prononcés et l’osmose générale font de ce corps un régal visuel, notamment sur l’hymne musical de la saison, « Spring Fever » (morceau repris de La Promenade Printanière, devenu le motif principal sonore du Printemps à Disneyland Paris).

Ce qui pèche plus en revanche, c’est la qualité globale qui en découle si l’on rajoute le reste du cortège. La question du dynamisme en carence est au cœur des préoccupations… L’unité végétale symbolisant le jardin enchanté de Dingo, composé de différentes sculptures végétales, était sur le papier un gage d’amélioration du « grand rendez-vous printanier ». Rien à redire sur le travail de longue haleine effectué sur les tenues végétales portées par une partie des 64 danseurs du spectacle : la synergie entre les différents départements créatifs s’en ressent au premier coup d’œil. L’idée de prolonger l’esprit victorien qui a émané l’an passé pour « Swing into Spring » n’en est que plus honorable. Tenter d’harmoniser la thématique générale de la saison (ambiance florale de Town Square, symboles de la saison, subtile continuité avec le thème du Land…) est également à saluer, personnalisant un peu plus l’histoire de Main Street, U.S.A. avec cette nouvelle histoire…. Cet élan est un gage de qualité artistique du Parc. Mais le constat est décevant, car l’exagération artistique a omis un détail : la technique.

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Ce fameux jardin vivant ne colle pas avec l’accompagnement musical. Un vrai égarement technique entre un concept prometteur et une adaptabilité technique très limitée dans la réalité. Tout ce défilé qui occupe les allées de Centra Plaza, rejoint ensuite par Dingo et son équipe, déjà bien plus convaincants, dégage une lourdeur et une lenteur visuelles saisissantes. A trop vouloir complexifier les déplacements des uns et des autres, la mise en scène paraît insatiablement confuse, les pas de danse hésitants pourvus qu’ils aient l’air un tant soit peu convaincant. Cet esprit mollasson contrastant directement avec les motivations du spectacle, une fête du jardin sur des airs entraînants. Ce qui en ressort donc, c’est un tableau très figuratif, où les danseuses habillées de grillages et de fleurs, proposent des mouvements plus que limités et témoignent d’une gêne dans cette tenue notable. Leurs partenaires, qui tentent tant bien que mal de les mettre en valeur, sont eux-mêmes la proie d’une danse très contemporaine mais visiblement bâclée, si loin de ce que l’on pourrait s’imaginer pour un spectacle de cette envergure. A contrario de La Promenade Printanière, ce sont cette année bel et bien tous les corps de ballets qui dénaturent ce spectacle. Les 22 Personnages Disney rattrapent un peu cette décadence de quelques minutes en apportant leur dose de bonne humeur et d’entrain. Mais ce n’est malheureusement pas suffisant et ce devrait d’ailleurs être le contraire : les danseurs devraient porter les univers Disney et non l’inverse…

Les six topiaires véhiculées à pied restent très réussies mais participent elles aussi à ce manque cruel d’énergie. Tractées aux quatre coins de la place, elles passent le plus clair de leur temps à l’état immobile. Quand on connait les ressources du Resort, de nombreuses idées bien plus simples et efficaces auraient pu être mises en œuvre : animer réellement ce jardin en proposant des chars sur lesquels des topiaires vivantes auraient pu évoluer (quitte à miser sur du figuratif…), accélerer la vitesse de mobilité des femmes-topiaires (peut-être en leur installant la même technologie roulante que les Fées de La Magie Disney en Parade!), préserver le charme du direct avec un ou deux orchestres, se préoccuper réellement du scénario et de sa légitimité dans la saison, garder l’esprit fringant et acidulé de 2014, ne pas faire l’erreur de réorchestrer à outrance un morceau musical nippon pour le transformer en véritable boulet dans la mise en scène (« Welcome to the World of Spring »), ne jamais oublier de se placer à la place d’un spectateur… Spectateur qui risque fortement d’être déçu pour La Garden Party de Dingo, qui, comble d’un spectacle, ne possède ni de réelle entrée ni de sortie convaincante…

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A vouloir trop compliquer ce qui faisait l’élégance et le dynamisme de 2014 dans une mise en scène bien trop désordonnée, bien qu’assumée, à vouloir retomber dans les vices artistiques de certains spectacles passés, à vouloir enfin démontrer plus de savoir-faire graphique que de sincérité artistique, Le Festival du Printemps se retrouve affublé d’une grosse épine dans le pied : le manque de considération de ses visiteurs, qui non seulement prendront le risque de ne pas profiter du peu de vivacité que procure le spectacle, s’ils ont le malheur d’occuper une mauvaise place sur Central Plaza, mais devront sûrement perdre beaucoup de temps dans leur journée pour trouver meilleur emplacement. Quand on compte le temps de mise en place accablant des différentes unités du spectacle, c’est un premier défaut qui introduit cette Garden Party de Dingo, qui finalement déçoit également dans son contenu. Gros point noir de la saison, elle nous confirme également que Disneyland Paris peut en trois mois réaliser de simples merveilles comme réussir à détériorer l’essence même d’une saison, pourtant bel et bien en devenir… Gageons que ce vent de fraîcheur promis lors de la présentation de la saison soit lui aussi une épreuve à l’essai et profite des sondages positifs ou négatifs du public pour se réinventer totalement en 2016… Après tout, n’est-ce pas là l’intérêt même du printemps, une renaissance perpétuelle ?

Merci à Marina pour l’aide précieuse apportée dans cette critique.

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