Le premier hors-série du magazine Le Point, intitulé Le Point POP : Mythes et origines des grands classiques Disney, est sorti en kiosque début mars. À travers sa couverture bleue, la robe d’Emma Watson (l’héroïne du dernier film live-action La Belle et la Bête) est largement mise en valeur ; tandis qu’en fond, des images des grands classiques Disney accompagnent d’autres images pour le moins étranges. Retrouvez dans cet article notre critique, accompagnant la description de son contenu.
Les grands classiques Disney
De Blanche Neige et les sept Nains à Vaiana : la légende du bout du monde, en passant par Aladdin, il n’y a pas assez de cent six pages pour parler de chacun des films d’animations des studios Disney. Pourtant, dix longs métrages, ainsi qu’un article sur la reprise de La Belle et la Bête en live-action, sont décrits sous un angle pour le moins différent des autres ouvrages de référence. Les journalistes sont accompagnés de psychanalystes pour présenter aux lecteurs d’autres visions (plutôt des interprétations) de nos dessins animés préférés.
Outre le contexte de création, demandant généralement plusieurs années de travail pour des centaines de collaborateurs, nous découvrons les inspirations originales, souvent basées sur des références mythologiques. Nous apprenons ainsi que Peter Pan tient son nom du dieu grec de la nature du même nom ; qu’Ariel tient ses traits de l’actrice Alyssa Milano ou que Scar joue Hamlet dans Le Roi Lion. Enfin, par certains dessins préparatoires, nous apprenons des anecdotes sur des scènes coupées dans l’univers Disney.
Le monde de Walt Disney
En complément, Le Point POP décrit, par quelques exemples et témoignages, l’histoire de Walt et Roy Disney. Ces deux frères originaires du Missouri partant à la conquête du monde. Ainsi, nous apprenons que Walt était un patron avec un niveau d’exigence très élevé. De plus, il pouvait ne pas montrer la reconnaissance que ses employés attendaient de lui. À cela, ce génial entrepreneur, grand amoureux de la musique, a su se présenter comme le pionnier de l’animation. Ses successeurs, malgré plusieurs crises majeures, ont pu faire de la Walt Disney Company un groupe d’une puissance incomparable, ayant absorbé des grands studios comme LucasFilms, Marvel ou Pixar. Ainsi, les chapitres traitant cette partie se révèlent intéressants et traitent bien le sujet.
Le Point POP : pour un public dissemblable
Par ailleurs, la lecture de ce hors-série a nécessité l’accompagnement d’un bon dictionnaire ! Chaque page regorge de nouveaux mots, que nous n’avons pas l’habitude de retrouver dans ce genre de livre. Pourtant, cela se révèle assez courant dans ce type de revue. Ainsi, avez-vous connaissance de la « représentation proto-polynésienne »? Et, au fil des pages, nous avons accru notre niveau de latin grâce aux « homo faber » ou autre « vice comica« .
Pourtant, certaines analyses relèvent d’un niveau totalement différent. Pour ne pas le cacher, elles ne font pas l’unanimité. Tout en sachant que ces textes font références à des principes de Freud ou d’Aristote, la comparaison d’Ariel à un transsexuel peut s’avérer choquante, tout comme la référence au « parcours initiatique de Belle vers sa sexualité […] quittant son père à la recherche de son partenaire » ne restent que des interprétations dont nous sommes certains que les réalisateurs n’ont fait aucun rapprochement. Le magazine regorge de références de ce type dont nous ne voyons pas l’intérêt premier.
Pour conclure, le hors série Le Point POP se révèle intéressant. Par différentes anecdotes, le lecteur, même averti, découvrira de nouvelles références. Cependant, certaines analyses subjectives rendent le contenu légèrement décevant. Toutefois, la meilleure façon de vous forgez votre propre opinion est de le découvrir…