L’Empereur

Publié par Sara Razowski le 5 février 2017 | Maj le 10 mai 2018

Technique :

  • Production : DisneyNature, Bonne Pioche Productions
  • Titre original :  March Of The Penguin 2 – The Call
  • Titre français : L’Empereur
  • Sortie française : 15 février 2017
  • Sortie américaine : –
  • Long-métrage live 2D
  • Réalisateur : Luc Jacquet
  • Scénario : Luc Jacquet
  • Acteur : Lambert Wilson
  • Musique : Cyrille Aufort

LE SYNOPSIS du film L’empereur

Ce documentaire animalier met en scène un jeune manchot qui, poussé par son instinct, part vivre un voyage initiatique pour rejoindre l’océan. En cours de route, il devra affronter maints dangers pour suivre sa destinée et contribuer à la survie des siens sur ces terres sauvages et glaciales de l’Antarctique.

De retour au pays de son succès aux Oscars 2006, et cette fois avec des caméras plus puissantes, un équipement de plongée ultramoderne et, si cela était possible, un casting d’oiseaux encore plus mignon, le réalisateur français Luc Jacquet nous offre un autre regard sur la vie sur la glace de l’Antarctique.

Ce n’est pas vraiment une suite du premier film, qui a rapporté 127 millions de dollars à l’échelle mondiale et transformé les manchots en un bref phénomène national (avec certains experts prétendant que leur prétendue monogamie pourrait servir de modèle pour les valeurs familiales), ce film impeccablement tourné revisite le monde du film original tout en offrant de nouveaux détails, dont une série de séquences sous-marines époustouflantes qui, à elles seules, valent le prix d’entrée du cinéma. Dans le cas contraire, un score incessant et une insistance excessive sur les vibrations positives – sans parler de la façon dont le changement climatique pourrait affecter la région. Les rendements globaux pourraient être décents, bien qu’ils n’égaleront jamais le premier film.

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La voix nous expliquent comment les mâles protègent les œufs pendant plusieurs mois alors que les femelles cherchent de la nourriture; comment ils parcourent tous les deux une centaine de kilomètres depuis leur lieu de nidification jusqu’ à la mer, où ils peuvent enfin se nourrir; et comment les parents qui reviennent peuvent reconnaître leur poussin par son unique appel (d’où le titre en anglais).

Jacquet et son équipe de quatre photographes le font en capturant l’action, avec une panoplie de gros plans extrêmes, de plans au ralenti et de séquences de bourdon qui révèlent les empereurs dans toute leur splendeur. Une scène mémorable nous emmène sous la glace – avec l’aide des plongeurs Laurent Ballesta et Yanick Gentil – pour montrer comment les pingouins se métamorphosent sous l’eau, transformant les objets lents et vacillants qu’ils sont sur la terre ferme en créatures capables de nager comme d’autres oiseaux.

En structurant son histoire comme un récit hollywoodien rempli de flashbacks, de cliffhangers, Jacquet humanise constamment ses sujets en personnages de cinéma capables de gestes héroïques et de défaites époustouflantes. Il ajoute aussi beaucoup d’effets sonores extrêmes pour que chaque mouvement ressemble à une question de vie ou de mort (ce qui est d’ailleurs souvent le cas), alors que la partition omniprésente de Cyrille Aufort (A Perfect Man) peut certainement aller trop loin en dramatisant chaque scène au maximum.

Ces choix sont destinés à rendre les pingouins plus puissants que la moyenne des docteurs de la nature, et il est difficile de ne pas être à la fois ému et légèrement emporté par la détresse de ces oiseaux. Dans le même temps, il est regrettable que Jacquet ne passe pas quelques minutes à s’interroger sur la manière dont le changement climatique pourrait affecter leur existence déjà brutale – une recherche Google de base fait apparaître des dizaines d’articles sur le sujet – ce qui aurait mis à jour le dernier film pour intégrer ce qui se passe actuellement en Antarctique.

En plus de la cinématographie captivante, le design sonore de Samy Bardet, François Fayard et Thierry Lebon crée une ambiance richement détaillée où chaque coup de bec et chaque pas peut être entendu, comme si chaque pingouin portait son propre micro sans fil.

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