Monstres Academy

Publié par Kevin Gauthier le 1 septembre 2013 | Maj le 10 mai 2018
  • Production : Pixar Animation Studios
  • Titre original :  Monsters University
  • Titre français : Monstres Academy
  • Sortie française : 10 juillet 2013
  • Sortie américaine : 21 juin 2013
  • Durée : 104 Minutes
  • Réalisateur : Dan Scanlon
  • Scénario : Daniel Gerson Robert L. Baird et Dan Scanlon
  • Musique : Randy Newman

Critique : Monstres Academy

« Depuis leur première nuit, seuls dans leur chambre, les enfants du monde entier savent qu’il y a des monstres tapis dans leur placard. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que ces monstres n’ont pas toujours été aussi terrifiants. Il a d’abord fallu qu’ils aillent à l’université » telle est la citation appropriée pour annoncer l’enchaînement des aventures de James Sullivan et Mike Wazowski inauguré en 2001 par Pete Docter dans Monstres & Cie (Monsters Inc.). L’annonce de ce préquelle pouvait nous laisser dubitatif avant l’enivrement et ravissement provoqués par l’intermédiaire de sa promotion, mais ce sera seulement après son visionnage, soit un peu plus d’une heure et demie, que nous discernerons sa véritable nature. Et assurément, Monstres Academy (Monsters University) se révèle être un nouveau grand classique des studios Pixar, d’autant plus qu’il se retrouve précédé avant le formidable (Le) Parapluie Bleu (The Bleu Umbrella), court métrage de Saschka Unseld. Davantage axé sur Wazowski, le long-métrage nous conte son admiration pour la monstruosité, de sa plus profonde enfance jusqu’à ses études à la prestigieuse université nommé Monstres Academy, en passant par sa rencontre hostile avec Sullivan. Et pour prouver qui est le meilleur, ils n’hésiteront pas à mettre tout en œuvre.

Dix ans après Monstres & Cie

Plus de dix après le premier volet, le digne studio affilié à Disney ne montre pas seulement sa virtuosité et son ingéniosité dans l’animation par ordinateur, ils font preuve d’améliorations et de  perfectionnements tout simplement stupéfiants. L’exemple le plus parlant serait sans nul doute la considérable transformation du personnage de Sullivan, bénéficiant d’un pelage de toute distinction, semblable à la brillante chevelure de Mérida dans Rebelle (Brave) de Mark Andrews sorti l’année précédente. Chaque production démontre le surpassement des animateurs et le franchissement des limites qui font des films Pixar un réel régal pour les yeux. En effet, outre ses modelages et textures variés, la réalisation est dotée d’une palette graphique extrêmement conséquente, de couleurs éclatantes surpassant même Toy Story 3 de Lee Unkrich ou Là-Haut (Up) de Bob Peterson et Pete Docter, parsemé d’un éclairage étincelant – que la société appelle la « technique de l’illumination globale ». De plus, la variété des monstres (Léon, Art, Dean Hardscrabble…) présents, tous charismatiques, permet de diversifier l’animation. Selon cet ensemble, le jeune Dan Scanlon peut être qualifié comme la figure montante du cinéma d’animation, plus connu auparavant comme storyboarder (Cars, Toy Story 3).

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Le monde dévoilé est parfaitement conforme au monde humain, le scénario se basant sur le vécu de chacun. Qui pourrait nier avoir un jour fait face à un rival ? Le spectateur se retrouve en parfaite reconnaissance, en plus de traiter d’une période stressante sans pour le moins jouissive, à laquelle nous sommes tous confrontés. L’aspect moralisateur de cette histoire en bouleversera plus d’un ; cette année, le conseil que vous confère Pixar est le suivant : un travail efficace reste le fruit d’un travail d’équipe et de confiance. Justement, la relation, amorcée dans Monstres & Cie, est ici pleinement explorée, ce qui rend cette suite beaucoup plus émotive et, pour un film de cette envergure, l’humour, vivifiant agréablement le récit, occupe une place d’honneur qui ravira les plus jeunes d’entre nous. Autrement dit, il est impossible de ne pas libérer nos émotions, ne serait-ce même qu’une particule. Les ressentiments sont accentués par la sublime composition musicale de Randy Newman (1001 Pattes) qui rappellera les thèmes de Toy Story (1995), une instrumentation qui rend pleinement honneur aux fanfares des campus américains – rappelons aussi la participation du groupe de metal progressif Mastodon qui ravira les amateurs de musique.

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Bien que l’on s’attende au dénouement de l’histoire, la fin vous réserve une multitude de surprise, qui ne peut vous laisser indifférent. On n’imaginait pas qu’un préquelle soit possible, et pourtant, ce nouveau chef-d’œuvre devient essentiel à la saga. Pour faire vivre leur monde, les monstres de Monstropolis sont en quête de nos cris. Ils risquent cependant d’être déçus de collecter d’innombrables cris de joie, et non de peur – mais le rire n’est-elle pas une meilleure source d’énergie ? La boucle est bouclée et, sur tous les abords, Monstres Academy est sans conteste une réussite !

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