Qui n’a jamais rêvé d’adopter un animal qui nous rappellerait nos animaux Disney préférés ? S’il est parfaitement possible de recueillir un chaton noir pour l’appeler Berlioz, ou encore un poisson rouge nommé Cléo, il est plus difficile d’intégrer certaines espèces animales dans nos foyers…
Les phénomènes de mode : un danger pour les animaux
Les studios Disney sont très connus pour leur large variété de personnages animaliers : du criquet à l’éléphant, la plupart des espèces animales ont au moins été représentées une fois dans un de leurs longs-métrages. Malheureusement, ce succès n’est pas forcément bénéfique aux animaux. À la sortie du film live-action des 101 dalmatiens par exemple, la demande pour ces petits chiots à taches noires a augmenté de manière fulgurante. Seulement, peu d’acheteurs savaient que les dalmatiens sont des chiens très turbulents, qui atteignent une taille assez grande une fois adultes, et qui ne sont donc pas recommandés dans un petit appartement, ou pour des enfants. Résultat, de nombreux dalmatiens se sont retrouvés abandonnés ou négligés, si bien que la SPA a dû intervenir. L’élevage de ces chiens était également devenu plus intensif, ce qui a favorisé la consanguinité et développé des problèmes médicaux.
Un phénomène similaire avait été constaté à la sortie du film d’animation Disney-Pixar le Monde de Némo en 2003 : la demande de poissons clowns auprès des animaleries en Angleterre et aux États-Unis a augmenté de près de 40% cette année-là. Bien que moins encombrants que les dalmatiens, les poissons clowns nécessitent tout de même des soins très particuliers (une taille d’aquarium spécifique, de l’eau à une certaine température, etc.), ce qui a entraîné de nombreuses pertes. Pire encore, certains enfants s’amusaient même à les « relâcher » dans les toilettes, comme dans le film. Lors de la sortie du Monde de Dory en 2016, les scientifiques ont heureusement réussi à devancer les acheteurs en signalant que les poissons chirurgiens seraient en danger s’ils venaient à être capturés en masse.
Un danger pour l’Homme
En plus de nuire à la faune, la popularité des animaux dans les films peut également atteindre les humains. En 2009, après la sortie du long-métrage d’animation la Princesse et la Grenouille, les enfants, enchantés par le conte, se sont mis à embrasser des batraciens dans l’espoir que ceux-ci se changent en prince… ce qui a entraîné des cas de salmonellose chez une cinquantaine d’enfants (en grande partie des fillettes âgées de moins de 10 ans) aux États-Unis.
Si Disney encourage le respect envers les animaux, les espèces mises en lumière dans les films sont trop souvent victimes de leur succès. Quel que soit l’animal que l’on souhaite adopter, il est très important de se renseigner avant concernant les risques encourus, les conditions de vie de l’animal et son caractère… Mieux vaut baptiser son chaton Mushu que d’adopter un vrai dragon cracheur de feu dans son studio une pièce, n’est-ce pas ?