Pixar, studio d’animation sous l’éclairage de Luxo Jr., brille depuis plus de 20 ans tant par ses qualités artistiques que ses qualités scénaristiques. Mais cela n’empêche pas les artistes de l’imaginaire de laisser quelques anomalies. Mauvais raccords, objets qui bougent ou apparaissent, problèmes de continuité : autant de petits oublis qui offrent encore plus de charme à ces chefs-d’œuvre. Des détails qui trompent même les spectateurs les plus assidus.
Là-Haut, une apparition dans les airs
Lors de son voyage vers les chutes du Paradis, l’attachant Carl Fredricksen réalise son plus vieux rêve, enfin jusqu’à l’apparition de l’envahissant scout Russel installé sur son palier depuis son décollage. A son décollage, le plan en contre plongée montre un porche vide, puis quelques instants plus tard, un scout plein de ressources tente de ne pas tomber dans le vide, mais comment a-t-il fait ?
Monstre et Compagnie, anomalies scénaristiques et réveil magique
Les deux meilleurs amis de Monstropolis sont à l’origine d’un léger accro temporel. En effet, dans une des premières scènes de Monstre et Cie, Bob et Sully marchent fièrement suite à la diffusion de la publicité pour la compagnie des monstres, moment de gloire pour Bob rappelant à cette occasion à Sully la jalousie qu’il éprouve pour son physique depuis la maternelle. Cette phrase est en contradiction directe avec l’existence même de Monstre Academy, cadre de la rencontre de Bob et Sully, anciens rivaux durant leurs études qui finiront par lier cette belle amitié que Monstre et Cie a portée à l’écran des années auparavant. Ainsi, cet anomalie faite par les scénaristes reste compréhensible, car si tout avait été respecté à la lettre, le film Monstre Academy n’aurait pas d’existence.
Outre ce léger écart de scénario, une erreur plus subtile apparaît dans la chambre de Sully. Alors qu’au début du film nous voyons le monstre bleu dormir paisiblement près de son réveil, ce dernier a pris la fuite plus tard, lorsque Bouh prend place dans ce même lit ; peut être que la petite fille n’aime pas les réveils.
Le monde de Nemo, des œufs qui se déplacent et un sac qui change
Plusieurs erreurs se glissent dans l’épopée de Nemo. La première étant la scène d’ouverture, Marin et sa compagne observent les œufs cachés au fond d’une crevasse dans le récif, mais le plan suivant les œufs sont passés au premier plan comme par magie.
C’est un sac qui concerne l’anomalie suivante, dans une scène haletante et horrifique de la première et dernière apparition de Darla. Après avoir échappé au filet, Nemo se fait capturer hors de l’aquarium dans un sachet à zip. Quelques secondes plus tard, lorsque le dentiste pose le sac, ce dernier est différent. Le sachet est entre deux scènes devenu un sachet fermé avec un lien. Soit Nemo a subit un autre transfert de contenant, soit l’équipe d’animation est différente : car en effet, la majorité des anomalies dans les films proviennent de la répartition des scènes dans des équipes différentes et parfois dans d’autres pays.
Toy Story : être ou ne pas être…
Buzz l’éclair, le plus grand héros de la galaxie, débarqué chez Andy suite à une panne d’astro-fusée, ne se sent pas l’âme d’un jouet et se voit plus comme un défenseur de la galaxie face à l’infâme Empereur Zurg. Néanmoins comme tous ses compères jouets, le ranger devient inanimé dès qu’un humain entre dans la pièce, comme s’il était finalement conscient de sa vraie nature. Alors pourquoi ne pas l’accepter ?
Il semble aussi que notre Buzz profite de nouveau de pouvoirs extraordinaires lorsqu’il tombe avec panache. En effet, son envol sur le circuit de voiture semble impossible à réaliser au niveau de la boucle à cause de ses ailes qui heurteraient indubitablement la structure. Pour que cela soit possible, il faudrait que le ranger de l’espace déploie ses ailes après le looping.
Ratatouille et l’escabeau furtif
Le chef Skinner restera le plus grand rival de Linguini et Rémi dans Ratatouille. Il ne se contente pas d’être profondément manipulateur et impitoyable, il souffre également de sa petite taille, au même titre que notre petit chef à quatre pattes. Cette difficulté donne lieu à plusieurs erreurs de montage, dont celui de l’escabeau de Skinner apparaissant au gré de ses besoins : derrière la porte d’accès à la salle ou devant le piano en cuisine.
Cars, entre style et confettis
A l’issue de la course pour la Piston Cup, Flash Mcqueen termine sur le podium avec le King et Chick Hicks. Lors de la célébration, l’explosion de confettis inonde le podium, à l’exception des coureurs qui ne reçoivent pas un seul confetti, alors qu’ils les entourent.
Ensuite, lorsque Flash quitte Radiator Springs pour sa dernière course en Californie, il demande à ses nouveaux amis Luigi et Ramone d’apporter quelques modification pour un nouveau relooking, avec pneus à flancs blancs et des flammes blanches peintes sur ces côtés. Malheureusement, cette nouvelle scène ne fait pas apparaître ce nouveau style, au détriment du précédent ; la pression du sponsor surement.
Vice-Versa, surtout pour les cahiers
Comment oublier la scène d’ouverture du merveilleux Vice-versa, avec la première vision de Riley sous le regard bienveillant de ses parents, où il s’agit également de la première maladresse du long-métrage. En effet, la mère de Riley porte des lunettes sur cette première image, mais ce n’est plus le cas lors du premier regard de Riley quelques secondes plus tard. Est-ce un trouble de la vision ou un simple oubli d’animation ?
Le premier jour d’école à San Francisco, en plus d’être une source de stress pour Riley, fait apparaître une seconde anomalie. Dans la scène où l’institutrice demande à la jeune fille de se présenter, son cahier passe du bleu au beige en une fraction de seconde.
Tout ceci n’est qu’un échantillon des nombreuses erreurs qui se sont glissées dans les films Pixar, tout comme les autres films Disney. Tout comme ces petits détails cachés dans les longs-métrages d’animation Pixar, ces anomalies ne gâchent en rien l’ensemble de l’œuvre, et s’apparentent plutôt à un jeu pour les plus grands fans.