La Belle et la Bête, le musical : dans les coulisses de Mogador

Publié par Florian Mihu le 1 octobre 2013 | Maj le 3 février 2017

Bannière La Belle et la Bête le musical

La semaine dernière se sont tenues des rencontres presse de l’équipe artistique du musical La Belle et la Bête au théâtre Mogador à Paris qui ouvrira ses portes fin octobre pour le grand show de Broadway. En immersion dans les coulisses de la production…

Les coulisses de La Belle et la Bête à Mogador

Replongez dans l’ambiance des répétitions du musical tant attendu de cette rentrée culturel, le mythe La Belle et la Bête à Mogador. Le spectacle de Broadway débarque, vous n’êtes pas sans le savoir, au théâtre Mogador sous l’égide de Disney France et Stage Entertainment France. Aussi, l’équipe marketing du show n’a pas lésiné depuis quelques mois, entre showcase grandiloquent et prestigieux salle Gaveau en présence du génie Menken, affichages de toutes sortes, concours, réseaux sociaux…, cette dernière a mis les petits plats dans les grands telle un grand maître de cérémonie comme Lumière.

Aussi, après les premiers extraits audios du musical dévoilés la semaine dernière sur la station partenaire du spectacle, RTL, voici que l’équipe de production s’est vue accueillir une flopée de journalistes, bloggeurs et partenaires en fin de semaine. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le programme était alléchant. La découverte des coulisses au public, chose rare s’il en est à ce niveau de production professionnelle, fut un moment magique pour tous les convives présents. La journée s’est déroulée en plusieurs temps. Entre visites dans les étages du théâtre au niveau des salles de danse, incursions dans les salles de coiffure/maquillage et costumes, immersions dans la grande salle de Mogador où la scène accueille tout juste les décors, et enfin découverte de quatre scènes inédites proposées par la troupe sur la scène provisoire du foyer, l’événement ne laissait pas en reste quiconque était présent.

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Couverture La Belle et la Bête Musical

chorégraphe Jeroen Luiten

Les visiteurs ont donc eu droit à un aperçu grandiose de quelques scènes chorégraphiées du spectacle dans les salles de danse ou répètent intensément la troupe, dirigée de main de maître par la chorégraphe Jeroen Luiten, au son du piano. Le département des coiffures et maquillages s’affairent pour être prêts le 24 octobre prochain (et même avant pour les représentations de rodage). Ce sont au total pas moins de 170 perruques qui siègent fièrement dans ce lieu habité par la magie des petites mains. De véritables pièces d’orfèvres réalisées pour la plupart en cheveux naturels, toutes plus sophistiquées les unes que les autres, les personnages étant coiffés minutieusement pour coller au mieux de chaque psychologie. Les artistes devront prendre le rythme assez vite, ils changeront en effet huit fois de perruques durant le show.

Par ailleurs, il est à noter que le foyer de Mogador qui accueillera chaque soir le public, est réquisitionnée pour que les comédiens puissent répéter sur une scène provisoire spécialement installée pour l’occasion. Le metteur en scène de cette version espagnole du musical, Glenn Casale, épaulé par le metteur en scène résidente, Véronique Bandelier, dirigent la distribution à merveille pour parfaire le jeu de chacun. Se succèdent alors sur scène les comédiens Didier Clusel (Maurice), Dan Menasche (Lumière), Léovanie Raud (Madame Samovar), Alix Briseis (Plumette), David Eguren (Big Ben, anciennement Zazu dans la version française du musical Le Roi Lion), Yoni Amar (la Bête). Une symphonie des mots et du jeu d’acteur soignée par la mise en scène. Dan Menasche nous fait savoir que ces répétitions, bien qu’elles soient épanouissantes, restent très intenses et rigoureuses en rappelant le poids de son costume et celui de ses membres supérieures bougies qui s’enflammeront réellement sur scène. En nous expliquant le concept et le mécanisme de ces flammes au gaz, on comprend mieux les contraintes physiques du rôle à tenir durant 2h30 chaque soir.

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Le théâtre Mogador à Paris

La scène de la grande salle de Mogador accueille quant elle, les décors tout droits venu d’Espagne où le show a triomphé déjà. Alors que l’équipe technique œuvre à installer les dizaines de tentures, toiles, décors qui habilleront la scène mythique parisienne, le chef du département décors, Fabrice Peny, nous confie les défis à relever tant la complexité du show est immense et la mécanique des changements et des enchaînements sur scène relève de la prouesse quotidienne pour les dizaines de techniciens plateau et régie qui seront présents chaque soir pour la bonne tenue du musical, dans le respect le plus strict de la mise en scène originale. Les lumières sont elles aussi installées sur les différentes barres de scène.

Rebecca Hodgson est la grande prêtresse des costumes à Mogador dans la création française de La Belle et la Bête. Son rôle : superviser son équipe de costumières et couturières pour peaufiner les costumes en provenance d’Espagne ou en refaire certains. Rappelons que chaque costume de chaque perfomer existe chaque soir de représentation en deux exemplaires pour pallier rapidement et en cas d’urgence à d’éventuels soucis de tenue. Des heures de labeurs pour un défilé de sublimes costumes tous les jours sur scène, le tout adapté au plus haut point et à la mise en scène et au livret et aux mouvements et danses de la troupe.

Belle et la Bête à Mogador

La journée s’est achevée en beauté pour tout le monde dans le grand foyer de Mogador. Une vrève intervention de Glenn Casale a permis au public de mieux s’approprier l’histoire et le point de vue engagée dans la mise en scène. En effet, si le musical tire son livret d’Howard Ashman et donc du musical original de Broadway, même si la plupart de ses chansons et de son univers sont tout droits importés de celui du grand classique d’animation Disney, la mise en scène mélange merveilleusement bien les inspirations européennes et américaines en s’inspirant du film de Jean Cocteau de 1946 avec Jean Marais et Josette Day, et du conte originale français de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont. Tout ceci conférant au spectacle un caractère plus sombre, tragique, moins consensuel pour un conte mais procurant toujours autant de plaisir pour toutes les générations que y retrouveront leurs codes. Pas anodin certainement de « franciser » un peu plus ce spectacle quand on fête le cinquantième anniversaire de la mort de Cocteau et que l’hommage rendu au génie est à la hauteur de son œuvre intemporelle. L’artiste aux multiples talents est par ailleurs à l’honneur durant cet automne dans une série d’événements. On peut par exemple noter la ressortie en salle d’une version restaurée de La Belle et la Bête et une exposition qui lui est consacrée à la Cinémathèque Française à partir du 2 octobre (plus d’informations via ce lien).

C’est la fête de la Belle et la Bête

Toute l’équipe réunie autour des metteur en scène a ainsi dévoilé en exclusivité quatre scènes choisies parmi toutes celles composant le spectacle. Quatre prestations certes sans costumes ni esthétiques mais avec déjà tellement de charme et de professionnalisme. On sent tout de suite que l’été a été fructueux pour les répétiteurs, un avant-goût exceptionnel de ce qui attend le public français à partir d’octobre prochain. Après une première scène jouée où l’on découvre Belle arrivant dans le château et voulant se sacrifier à la place de son père Maurice, le tableau suivant nous présente la chanson Comme Avant, réadaptation réussie de la chanson Humains à Nouveau (Human Again). Les voix s’unissent dans une harmonie extraordinaire et les danses font déjà vibrer tout un chacun. Le changement des paroles est plutôt légitime et facile à comprendre pour cette chanson réadaptée par Nicolas Bedot, qui a souhaité retrouver l’essence même de cette chanson dans l’intrigue du musical par rapport au long-métrage d’animation. C’est ainsi que les paroles furent plus en adéquation avec le musical dont l’intrigue porte davantage sur le danger pour les serviteurs du château de mourir en restant à jamais des objets. Une chanson inédite du musical, traduite spécialement pour celui-ci, a été sublimée par Yoni Amar alias la Bête, Si je ne sais pas l’aimer, proposant un aperçu vocal impressionnant du premier rôle masculin qui se surpassera chaque soir dans son rôle saisissant. C’est la cultissime C’est la fête interprété avec brio et panache par Dan Menasche, sans nul doute, l’une des futures grandes stars de Mogador pour les mois à venir, qui achève en beauté ce mini showcase.

Bref, plus qu’une chance, un honneur pour toutes les personnes qui ont assisté à ces différentes journées. Merci à l’ensemble de la troupe et à Stage Entertainment France de dévoiler autant de magie du spectacle… On a vraiment hâte d’y être !!

Découvrez sans plus attendre plusieurs extraits vidéos des coulisses de Mogador (répétitions et coulisses presse) :




Retrouvez également les photos des coulisses du show (crédits : Stage Entertainment France, page Facebook de La Belle et la Bête, le musical, dvdcritiques.com) :

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