Wish : Asha et la bonne étoile, notre avis

Publié par Florence Varaldi le 4 janvier 2025 | Maj le 8 janvier 2025

À l’occasion de ses 100 ans, la Walt Disney Company a sorti un film d’animation qui se voulait événement, mêlant l’ancien et le nouveau avec des décors en aquarelle et des animations de personnages en 3D, et rendant hommage à de très nombreuses productions Disney. Wish : Asha et la Bonne Étoile nous emmène dans un monde imaginaire où les vœux ont une place très importante et célèbre la magie de ces vœux, qui sont l’un des emblèmes phares de la maison de Mickey. Mais le film d’animation a-t-il comblé les attentes de ses fans ? Retour sur un succès mitigé…

Fiche technique de Wish

Titre original : Wish
Réalisateur : Chris Buck, Fawn Veerasunthorn
Scénario : Jennifer Lee
Musique : Alan Menken
Genre : Animation, Aventure, Fantastique
Durée : 1h30
Date de sortie : 2023

Synopsis

Asha, une jeune fille de 17 ans vive d’esprit et profondément attachée à ses proches, vit à Rosas, un royaume où les souhaits peuvent littéralement se réaliser. Dans un moment de désespoir, elle formule un vœu aux étoiles, auquel répond une force cosmique : une petite boule d’énergie infinie nommée Star. Ensemble, Asha et Star affrontent un puissant ennemi, prouvant que le souhait d’une personne déterminée, associé à la magie des étoiles, peut accomplir des miracles.

Les avis de l’équipe

L’avis de Camille : Je n’ai pas aimé… L’histoire ne m’a pas vraiment convaincue, les personnages me paraissaient creux ou agaçants, et à part la chanson principale, la bande originale ne m’a pas plus transcendée que ça 😕 Visuellement, il est joli mais voilà, je l’ai trouvé assez insipide en comparaison des derniers Disney.

L’avis d’Alice : Je l’ai trouvé très beau (style très particulier auquel j’ai vraiment accroché), il y a 1000 références aux autres Disney (c’est un peu un hommage Disney 100) mais l’histoire est bancale, les personnages creux et les chansons pas terribles (je les trouve très répétitives).

Une histoire de rêves et d’ambition

Wish illustre à la fois le meilleur et les limites de ce que Disney peut produire aujourd’hui. Dès les premières scènes, le film surprend par une esthétique visuelle innovante, mêlant des décors qui évoquent des peintures à l’aquarelle à des personnages modélisés en images de synthèse. Ce contraste apporte une touche artisanale et contemporaine, bien que certains environnements, comme les forêts et le royaume, restent familiers aux habitués des productions Disney. Tout comme un bonus sans dépôt au casino promet une chance de gain sans risque, le film promet une aventure magique, mais peut-on vraiment gagner gros sans risque ?

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Le récit nous transporte dans le royaume de Rosas, dirigé par le roi Magnifico, où les rêves des habitants sont littéralement enfermés. Chaque individu peut confier son souhait le plus cher au roi, mais celui-ci ne l’exauce que s’il le considère bénéfique pour le bien commun. Ce système, présenté comme protecteur, prive en réalité les citoyens de leur liberté d’agir sur leurs ambitions, créant une société stable en apparence, mais dépourvue d’épanouissement personnel.

Au centre de cette dystopie, Asha, une jeune femme intrépide, refuse de se soumettre à ces règles oppressantes. Sa quête pour sauver le vœu de son grand-père centenaire et révéler la véritable nature de Magnifico donne une dimension héroïque et optimiste au film. Asha incarne une figure féminine forte, dans la lignée des grandes héroïnes Disney, mais le film peine à lui offrir des alliés à sa hauteur. Ses amis manquent de profondeur, servant davantage à avancer l’intrigue qu’à enrichir véritablement l’histoire. Même son compagnon animalier, le bouc Valentino, bien que mignon, s’inscrit dans une formule comique déjà vue.

Un personnage animé aux cheveux gris et à la moustache se tient debout, les bras ouverts comme pour exaucer un vœu, vêtu d'une robe blanche et bleue sur fond de colonnes et d'un éclairage doux.
Le roi Magnifico, entre menace et ridicule, rappelle le Capitaine Crochet, mais en beaucoup moins charismatique.

Un hommage à un siècle de magie

En célébrant ses 100 ans, Disney devait marquer les esprits. Fondée en 1923, l’entreprise a révolutionné le cinéma d’animation et établi des standards intemporels. Pour l’occasion, Wish s’inscrit dans cet héritage tout en tentant d’y insuffler une modernité narrative. Le clin d’œil aux contes classiques est évident dès l’ouverture, avec un livre de contes qui s’anime, rappelant des classiques comme Blanche-Neige ou La Belle au bois dormant.

Visuellement, le film offre un contraste saisissant entre une esthétique artisanale et le dynamisme de l’animation contemporaine. Cependant, l’innovation visuelle n’est pas suivie par la bande-son. Pourtant composées par Alan Menken, les chansons, inspirées des années 90 et 2000, manquent de modernité et peinent à s’imposer. Seule Ma récompense sort du lot, sans pour autant atteindre le niveau des classiques qui ont marqué l’histoire de Disney.

Le film parsème également des références explicites à des œuvres emblématiques comme Pinocchio ou Le Roi Lion. Si ces clins d’œil séduiront les nostalgiques, leur insistance peut donner l’impression que Wish repose davantage sur l’héritage Disney que sur une réelle originalité.

Asha, avec ses longs cheveux tombants en cascade, regarde un le bouc Valentino portant un chapeau et un pull dans une pièce confortable remplie d'étagères et d'herbes suspendues.

Un anniversaire en demi-teinte

Avec Wish, Disney tente de concilier tradition et innovation, mais le résultat peine à être à la hauteur des attentes d’un film anniversaire. L’intrigue, bien qu’intéressante dans son message sur la liberté et l’ambition, reste prévisible et souffre de personnages secondaires peu mémorables. Quant au roi Magnifico, sa dualité entre menace et ridicule le rend moins marquant que les grands méchants de l’histoire de Disney.

En tant que simple ajout au catalogue Disney, Wish aurait suffi à divertir. Mais pour célébrer un siècle de magie, il laisse un goût d’occasion manquée. Plutôt que de repousser les limites de l’animation ou de renouveler profondément les récits, Disney semble avoir misé sur la nostalgie, au détriment d’une véritable prise de risque créative.

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