Et un de plus, et surprenant pour le coup ! Dans leur vaste chantier d’adaptation en prises de vue réelles de contes de fées déjà portés à l’écran sous forme de Grand Classique Disney ou non, les Walt Disney Studios auraient en tête de travailler sur une nouvelle version cinématographique de la saga de romans Les Chroniques de Prydain. Quoi, ce cycle d’heroic fantasy en cinq volumes signés de Lloyd Alexander ne vous dit rien ? Il s’agit de l’histoire qui a inspiré le scénario du Grand Classique boudé par la critique et le public depuis sa naissance, Taram et le Chaudron Magique.
Taram et la Chaudron Magique le film
La maison de Mickey a toujours en sa possession les droits d’exploitation de ces romans d’apprentissage qui suivent la destinée légendaire de Taran (et non Taram), si l’on en croit Variety. L’histoire narrée par Alexander de 1964 à 68 se base entre autres sur la mythologie galloise anglo-saxonne. Le cadre de cette épopée légendaire se situe à Prydain, faisant directement référence au Pays de Galles, et engagé dans une lutte contre Annuvin, la Terre de la Mort. Les autres personnages clés de l’histoire sont la jeune princesse Eilonwy, le barde Fflewddur Fflam et la créature sauvage surnommée Gurgi.
Le cycle originel des Chroniques de Prydain comprend, comme on l’a mentionné, cinq volumes :
- Le Livre des Trois (1964)
- Le Chaudron Noir (1965)
- The Castle of Llyr (1966)
- Taran Wanderer (1967)
- The High King (1968)
Par la suite, Lloyd Alexander y a ajouté une préquelle :
- The Foundling and Other Tales of Prydain (1973)
Taram et la Chaudron Magique ‘nouvel essai’ : périlleux ?
Le dernier ouvrage avait d’ailleurs remporté la médaille John Newbery, décernée par l’Association des bibliothécaires pour Enfants. Pour l’instant, nous savons que Sam Dickerman se charge d’adapter ce projet de film (ou films) mais aucun producteur, scénariste ni réalisateur n’a encore été choisi vraisemblablement. Les deux premiers livres de la série ont servi de base pour le film d’animation fantastique de Disney Taram et la Chaudron Magique (The Black Cauldron), dans lequel un roi Cornu a cherché à obtenir un ancien chaudron magique qui l’aiderait à conquérir le monde. Alexander avait d’ailleurs critiqué le film de Ted Berman et Richard Rich en son temps, qui avait la particularité d’intégrer pour la première fois quelques plans en images de synthèse : « D’abord, je dois dire que le dessin animé ne ressemble pas au livre. Cela étant dit, le dessin animé en lui-même, purement comme dessin animé, je l’ai trouvé très distrayant. » Rappelons qu’aux USA, le film d’animation, évalué à 44 millions de dollars de production et à la production chaotique comme tout le monde le sait, n’a engrangé que 21 millions de dollars en produit intérieur aux USA et n’a jamais vraiment eu de vraie édition vidéo depuis plus de 10 ans maintenant…
Taram et le Chaudron Magique le film d’animation
La clé du film est dans la richesse des caractérisations, et les deux meilleurs personnages, je pense, sont le Roi Cornu (avec voix de John Hurt) et une petite créature floue nommée Gurgi (voix de John Byner). Gurgi est un petit oui servilement dévoué qui gargouille d’appréciation pour tout ce que fait quelqu’un de plus fort que lui.
Voici maintenant un nouveau film d’animation Disney dans la plus pure tradition. Taram et le Chaudron Magique est un conte déchirant d’épées et de sorcellerie, de méchanceté et de vengeance, de magie. Il raconte l’histoire d’une recherche d’un chaudron magique qui peut, s’il tombe entre les mains du méchant Roi cornu, être utilisé comme une source sans fond de mal. Et il nous emmène dans un voyage à travers un royaume de quelques-uns des personnages les plus mémorables de n’importe quel film Disney.
L’histoire était tellement touchante qu’ à un moment donné, un adulte prétendument mature dans l’auditoire s’est penché vers moi et m’ a murmuré « But, Rog. . . si le cochon est vraiment voyant, pourquoi ne peuvent-ils pas trouver le chaudron et arriver avant le roi? » Un bon point, mais un meilleur point est celui-ci: depuis combien de temps n’ a-t-on pas pris au sérieux une caricature de Disney?