« it’s a small world » : un grand voyage dans notre petit monde

Publié par Maxime Blanchart le 7 septembre 2022 | Maj le 7 septembre 2022

Attraction incontournable que l’on peut retrouver dans 5 des 6 parcs Disney dans le monde, découvrons ensemble comment « it’s a small world », ce simple voyage en petits bateaux, émerveille les enfants et les plus grands dans le monde entier sur le rythme d’une musique devenue culte.

it's a small world

it’s a small world : une création grâce à Walt Disney lui-même

En 1964, l’entreprise américaine PepsiCo, géant dans l’industrie des sodas, sponsorise un pavillon de la Foire Internationale de New-York. Les équipes de Walt Disney ont donc été approchées afin de créer diverses attractions ou animations pour attirer les visiteurs dans le pavillon qui était celui de l’Unicef. Plusieurs concept avaient été proposés par Pepsi, mais n’étaient pas vraiment aboutis.

Joe Fowler, employé de Walt Disney qui avait notamment supervisé la construction de Disneyland Resort, trouve que le délai de 9 mois demandé par la société est beaucoup trop court et refuse donc le projet. Mais Walt Disney en personne souhaitait relever ce défi et a donc accepté le challenge. Les Imagineers imaginent donc une balade en bateau, dans lequel les visiteurs traverseraient des décors représentant les différentes régions du monde. Les habitants de chaque région ou pays seraient représentés par des petites poupées habillées en tenues traditionnelles.

Mary Blair s’occupe de l’aspect graphique de l’attraction, autant pour l’intérieur que pour la façade du bâtiment que pour les poupées en elles-mêmes.

Mary Blair

Les frères Robert et Richard Sherman (auteurs des musiques de Mary Poppins entre autres) se sont quant à eux vu confier la musique de l’attraction. L’idée de base était que les hymnes nationaux de chaque pays représenté soient joués dans la zone de ce même pays dans l’attraction. Cela donnait lieu à une véritable cacophonie et l’idée fut rapidement remplacée par la création d’une nouvelle ritournelle qui porterait le titre « it’s a small world » et Walt décida de donner le même nom à l’attraction. Les paroles y sont chantées en 7 langues (plus 3 versions d’anglais avec des accents différents) pour y représenter le caractère international de la Foire et de l’attraction elle-même.

Les frères Sherman et Walt Disney

Et après donc 9 mois de conception intense, l’attraction ouvre enfin ses portes au public et devient un véritable succès. La musique entêtante, les poupées dans lesquelles tout le monde se retrouve au moins une fois, la balade en bateau : tout fonctionne à merveille…

Déménagement pour Disneyland Resort

Dès la conception, l’idée était très clair : l’attraction serait installée à la Foire Internationale de New-York mais, dès la fin de cette dernière, elle serait entièrement déplacée et installée définitivement à Disneyland Resort en Californie, ouvert 3 ans plus tôt. Le 28 mai 1966, elle rouvre donc ses portes au public dans sa forme originelle et prend place dans Fantasyland. Les alentours de l’attraction sont décorés de topiaires d’animaux. Le voyage dure près de 12 minutes durant lesquelles on peut y voir quelques 605 audio-animatroniques. Quelques modifications, surtout extérieures, y ont été apportées depuis et chaque année, pour la saison de Noël, l’attraction est redécorée sur le thème (autant à l’intérieur qu’en dehors) et la musique y est même modifiée afin d’y inclure la musique Jingle Bells.

Notre version parisienne

Ouverte en même temps qu’Eurodisney, le 12 avril 1992, l’attraction reprend les principaux codes de la première version. La façade extérieure est cependant plus colorée, avec des teintes de rose, pour mieux ressortir avec notre ciel gris européen. Elle dure environ 10 minutes et 30 secondes et on peut y voir 281 poupées audio-animatroniques mais aussi presque 250 objets animés. En 2015, l’attraction ferme durant 5 mois pour une importante rénovation lors de laquelle les couleurs de la façade sont encore modifiées pour en augmenter le relief. La fontaine en globe terrestre située à l’entrée est également changée pour en placer une nouvelle.

De 1992 à 2010, il était possible de visiter un pavillon situé à la sortie de l’attraction. Il était sponsorisé par France Télécom et présentait des versions miniatures de différents monuments du monde, et où l’on pouvait voir des enfants de différents pays se contacter grâce aux moyens de télécommunications de l’époque, qui étaient représentés par des étoiles filantes. Cette zone fut donc fermée et est maintenant remplacée par le Pavillon des Princesses.

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« it’s a small world » à Disneyland Paris

Les autres versions de « it’s a small world » dans le monde

Au Magic Kingdom d’Orlando, l’attraction ouvre en 1971 en même temps que le parc. L’intérieur est quasi semblable a la version originale mais l’extérieur de l’attraction est mis en relation avec le reste du Fantasyland local et prend donc l’apparence d’un château fort et décoré de tentes médiévales. Cependant, lors de la rénovation de 2004, une version miniature de la façade dessinée par Mary Blair est ajoutée à l’intérieur de l’attraction à l’endroit de l’embarcation.

Troisième version à ouvrir ses portes, l’attraction de Tokyo Disneyland ne déroge pas aux règles imposées par ses deux grandes sœurs. Sa façade est plus colorée, et un restaurant, le Queen of Hearts Banquet Hall, se situe juste à la gauche de l’attraction, collé au bâtiment. Les topiaires y sont également présente. Dans l’autre parc du Resort, Tokyo DisneySea, on peut retrouver une attraction à peu près similaire : Sinbad’s Storybook Voyage. Elle reprend les mêmes principes que « it’s a small world » mais raconte l’histoire de Sinbad le Marin, comme si l’on imaginait un mélange entre Pirates des Caraïbes et « it’s a small world ».

La dernière version à voir le jour est celle de Hong Kong Disneyland. Elle ouvre ses portes en 2008 avec une façade aux couleurs plus prononcées et contenant des notes plus foncées que sur les autres. Afin de contenter l’opinion des visiteurs chinois, une pièce y est cependant unique et on peut y retrouver le Victoria Harbour de Hong Kong, ainsi que la Grande Muraille de Chine et des objets de l’opéra chinois. La bande son a également été modifiée afin d’y intégrer des couplets en 4 nouvelles langues : le cantonais, le coréen, le mandarin classique et le tagalog. On peut également retrouver dans cette version des personnages issus des films Disney, qui se retrouvent dans les pays où se déroule leur histoire. Cette petite nouveauté n’est pas du goût de tout le monde, certains trouvant que cela modifie l’approche de base de l’attraction et que cela gâche un peu le travail visuel de Mary Blair. La version de Tokyo Disneyland a finalement pris la même décision en ajoutant notamment les princesses Disney.

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