Nona : notre avis sur le dixième court-métrage SparkShorts

Publié par Manon Taccoen le 17 septembre 2021 | Maj le 17 septembre 2021

Après le court-métrage La Vingtaine le 10 septembre 2021, Pixar sort son dixième court-métrage de la collection Sparkshorts, Nona. Pour rappel, les courts-métrages SparkShorts, mettent en avant des talents des studios de la lampe Luxo Jr. tout en explorant différentes techniques de storytelling et d’animation. Dans cette histoire émouvante entre une grand-mère et sa petite-fille, sortez les mouchoirs, il se pourrait bien que vous ayez la larme à l’œil ! L’équipe de Radio Disney Club a eu la chance de partager un moment avec le réalisateur de Nona, Louis Gonzales, lors de la promotion du dernier SparkShorts. Nous vous proposons donc de découvrir ce que nous avons appris dans cet échange, en parallèle de notre avis.

Fiche technique de Nona

  • Titre original : Nona
  • Titre français : Nona
  • Réalisateur : Louis Gonzales
  • Date de sortie : le 17 septembre 2021
  • Durée du court-métrage : environ 8 minutes
  • Genre : Famille, comédie, animation

Synopsis

Une grand-mère, Nona, prévoit de passer sa journée de congé coupée du monde pour regarder son émission de catch préférée. Mais lorsque sa petite-fille de 5 ans, Renée, arrive chez elle à l’improviste, Nona est tiraillée entre les deux choses qu’elle aime le plus au monde.

Bande-annonce de La Vingtaine et Nona

https://youtu.be/Ou3Y1siugWc

Le processus créatif de Nona

Louis Gonzales travaille pour la maison Pixar depuis plus de vingt ans. De prime abord, il a révélé être réticent à l’idée de produire son propre mini film. Ce n’est pas le fait d’écrire une histoire qui lui faisait peur. Il savait d’avance que le chemin avant de trouver l’intrigue parfaite serait sinueux. Il était surtout effrayé de gérer une équipe, lui qui bien souvent en a fait partie. Il admet avoir changé d’avis après avoir appris que l’équipe en question ne serait composée que d’une trentaine de personnes et que la production s’étendrait sur une période courte de six mois. Louis Gonzales, qui avait mis son travail entre parenthèses pour s’occuper de ses enfants et faire « des trucs de papa » comme les aider à faire leurs devoirs ou assister à leurs matches de baseball s’est aussi dit qu’il était temps de se relancer à fond dans son travail maintenant que ses enfants sont grands et le snobent un peu. Au niveau de la production, il a été rejoint par la jeune Courtney Kent, qui s’est elle-même portée volontaire pour endosser le rôle.

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Quand notre duo d’inconnus se lance dans la production nous sommes en février 2020 et tout comme l’équipe de La Vingtaine, celle de Nona se retrouve à devoir travailler à distance à cause de la pandémie de Covid-19. Sur ce fait, Louis Gonzales confie que même s’il a parfois fallu se lever à quatre heures du matin pour se connecter sur Zoom, travailler séparément a été une aubaine. La distanciation a permis de renforcer le processus créatif en puisant d’autant plus dans leur imagination.

Sur l’aspect création des personnages, Louis Gonzales admet que le petit budget consacré aux Sparkshorts ne permet pas de créer des personnages et des décors en 3D de A à Z. Il a fallu utiliser des modèles déjà conçus et les personnaliser au maximum avec l’utilisation de couleurs différentes, en les habillant de façon singulière ou en essayant de leur donner une coiffure distinctive. Selon ses dires, le plus difficile a été de trouver un modèle de chien alors que l’animal joue un rôle essentiel d’arbitre dans le court-métrage. Pour la décoration de l’appartement, situé dans le sud de la Californie natale de Louis Gonzales, des détails ont été habilement saupoudrés pour montrer sa passion pour le catch bien avant le plot twist. La décoration mêle le traditionnel et le moderne pour renforcer cette impression que les meubles se passent de génération en génération mais aussi montrer que Nona s’attache facilement aux choses. Dans tous les cas, ne vous inquiétez pas, nous ne ressentons pas du tout l’utilisation de modèles précédents. L’animation est certes celle classique des films Pixar, à la différence de La Vingtaine ou de Chatbull, mais elle est parfaitement adaptée pour nous faire ressentir toutes les émotions attendues dans un court-métrage.

Une histoire extrêmement touchante

Une fois lancés, le duo a dû répondre à cette épineuse question : quelle histoire raconter ? Une comédie ? Un drame ? Un thriller ? Pour s’inspirer, Louis Gonzales s’est plongé dans la relecture d’anciens carnets de dessins et est tombé sur d’anciennes esquisses de grand-mère un peu bourrue, probablement gardienne d’un immeuble et qui passe son temps à réparer des objets. Et là, c’est l’étincelle ! S’il avait d’abord imaginé narrer le quotidien d’une mamie mignonne, il s’est vite dit que cela paraîtrait trop lisse. La place a alors été donnée à Nona, une femme individuelle, dure à cuire et fan de catch, qui n’est pas sans rappeler Pearl, sa propre grand-mère.

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Comme beaucoup de personnes âgées, les journées de Nona sont monotones. Généralement, elle s’affale dans son canapé et regarde d’un œil distrait les jeux télévisés et les soaps opéras qui défilent sur la petite lucarne. Son regard s’éveille enfin quand vient l’heure de son émission de catch préférée. Mais ce jour-ci, Nona ne pourra pas regarder tranquillement son sport préféré. Sa petite-fille de cinq ans, Renée, est déposée chez elle à l’improviste et la petite fille souhaite jouer avec elle. Le parallèle avec la famille du réalisateur ne s’arrête pas à Nona. En effet, Renée, une petite fille opiniâtre étant capable de tenir tête à Nona, est directement inspirée de sa fille Lola.

Petite fille ou pas, Nona se laisse emporter dans son écran. Elle s’évade et s’imagine de nouveau jeune. C’est à ce moment-ci que le secret de Nona est révélé. Derrière cette femme un peu brusque se cache une épouse au cœur meurtri par la perte de l’amour de sa vie. Regarder le catch est une manière pour elle de se reconnecter avec son mari, un fan de catch avéré disparu trop tôt. L’histoire de Nona nous touche car elle rentre en résonance avec la nôtre. Notre point de vue change et nous pouvons enfin nous identifier à cette mamie.

Bien évidemment, hors de question de terminer sur une note aussi triste. Après un évènement catastrophique qui marque un véritable tournant dans le court-métrage, les deux personnages se retrouvent de la meilleure des façons. Et ce sont des larmes d’émotions positives qui vous monteront aux yeux devant tant de tendresse et de complicité.

Pour découvrir Nona, on vous donne rendez-vous dès à présent sur Disney +.

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