Mon Terrier : l’attendrissant dernier né des Sparkshorts

Publié par Manon Taccoen le 10 février 2021 | Maj le 13 février 2021

Mon Terrier est le huitième épisode de la collection Sparkshorts. Originellement choisi comme court-métrage pour précéder le visionnage du film Soul au cinéma, Mon Terrier est finalement sorti sur la plateforme Disney +. Découvrez sans plus attendre cette production sur l’importance de l’entraide.

Fiche technique de Mon Terrier

  • Titre original : Burrow
  • Titre français : Mon Terrier
  • Réalisateur : Madeline Sharafian
  • Genre : famille, apprentissage, animation, entraide
  • Durée : 6 minutes
  • Diffusion : Disney +

Synopsis du court-métrage : « Une jeune lapine se lance dans une aventure pour creuser le terrier de ses rêves, même si elle ne sait pas du tout comment s’y prendre. Plutôt que de révéler à ses voisins ses imperfections, elle s’enfonce de plus en plus profondément dans les ennuis. Après avoir touché le fond (du lit), elle apprend qu’il n’y a pas de honte à demander de l’aide. »

Mon Terrier : une jolie fable animée sur l’entraide

Mon Terrier est la première production signée Madeline Sharafian. Embauchée par Pixar en 2015, elle travaille d’abord sur Coco puis pour En avant. Mon Terrier rejoint le rang des Sparkshorts, ces mini-films expérimentaux qui donnent quartier libre aux artistes des studios de Luxo.

Le court-métrage commence avec une lapine désireuse de trouver un endroit pour y construire le terrier de ses rêves. Un logis modeste en apparence. Selon ses plans, il est constitué d’une seule pièce, dans laquelle on trouve une baignoire surmontée d’une boule à facettes à gauche et un lit à droite. En creusant, la lapine fait la rencontre de plusieurs voisins et réalise rapidement que, dans ce monde anthropomorphique, elle ne sait pas du tout comment s’y prendre pour construire une belle demeure. Plutôt que d’accepter l’aide de ses voisins bienveillants, elle décide de continuer seule. Dès lors, elle s’enfonce de plus en plus dans la honte et dans les problèmes, et ce jusqu’à la catastrophe. Face à son acte, la jeune lapine embarrassée va devoir prendre sur elle et oser demander l’aide. C’est ainsi qu’elle découvre le pouvoir de la solidarité.

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Du côté technique, Mon Terrier se détache de la grande majorité des productions Pixar. En effet, pour Mon Terrier, c’est la 2D qui a été utilisée. Un choix qui a été rendu possible par le succès de son prédécesseur, le Sparkshorts Chatbull de Rosana Sullivan. Si Madeline Sharafian a préféré cette méthode d’animation, c’est avant tout pour que le spectateur se concentre sur les détails. Et ça, le court-métrage de 6 minutes en fourmille : un hammam pour vers de terre, un restaurant pour fourmis ou encore une bibliothèque pour grenouilles, ce ne sont pas loin d’une cinquantaine de terriers richement décorés qui peuvent être entrevus. Les plus attentifs pourront même apercevoir un clin d’œil à un autre Sparkshorts. Les dessins faits à la main sont inspirés des univers des auteurs britanniques Beatrix Potter (Pierre Lapin) et de Jill Barklem (Les Souris des quatre saisons). Ce petit monde muet est bercé par la musique du compositeur Mozart. Le tout offre un rendu extrêmement mignon et chaleureux qui colle à l’aspect plus enfantin de ce Sparkshorts.

Une production salvatrice

Mon Terrier est avant tout l’histoire personnelle de Madeline Sharafian retranscrite à l’écran. Plusieurs points communs entre le personnage principal et la réalisatrice peuvent être dressés. Si notre héroïne est une lapine, ce n’est pas dû au hasard. « Rabbit » (lapin en anglais) est le surnom d’enfance de Madeline Sharafian.

La morale de Mon Terrier est basée sur la propre expérience de Madeline Sharafian en tant qu’artiste. Comme beaucoup de débutants dans un milieu professionnel, Madeline Sharafian avait cette sensation qu’elle devait faire ses preuves. Pour ce faire, elle travaille énormément et ne demande pas d’aide, persuadée qu’elle peut le faire elle-même. Mon Terrier était sa façon d’imaginer comment sa vie pourrait être si elle était capable de demander de l’aide, explique la jeune productrice de vingt-huit ans dans le making-of du film.

« J’espère que le fait de voir ce personnage peiner et échouer fera disparaître la peur de demander de l’aide aux autres d’une manière ou d’une autre. » Madeline Sharafian

Par ce biais, Madeline Sharafian prouve aux spectateurs, et à elle-même, que l’entraide est très souvent la solution à nos problèmes. Les bienfaits de l’entraide sont nombreux. Elle permet de créer des liens entre plusieurs individus. Elle permet de nous surpasser en ouvrant le champ des possibles. Tout comme elle nous permet de devenir la meilleure version de nous-même. Mon Terrier vient nous rappeler que dans la vie ce ne sont pas les échecs qui comptent mais l’apprentissage que l’on tire de ces derniers. Une morale profondément humaine qui nous paraît bien essentielle dans un monde qui semble de plus en plus centré sur lui-même.

mon terrier

Si nous n’avions qu’un conseil à vous donner, ce serait de prendre votre télécommande et de plonger dans le monde réconfortant de Mon Terrier pendant six minutes.

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