Maléfique Le Pouvoir du Mal : notre critique du film

Publié par Séverine Jacquard le 31 mars 2020 | Maj le 31 mars 2020

Souvenez-vous, l’année 2019 a été riche en productions live chez la firme aux grandes oreilles. Nous avions vu se succéder sur nos écrans l’excellent Dumbo, de Tim Burton, puis les remakes live de Aladdin par Guy Ritchie et du Roi Lion par Jon Favreau. Mais, le film live le plus original et le plus réussi de l’année a été sans nul doute le film Maléfique le Pouvoir du Mal. On vous dit pourquoi ici.

Maléfique le Pouvoir du Mal

Maléfique le Pouvoir du Mal

Fiche technique de Maléfique le Pouvoir du Mal

  • Production : Walt Disney Pictures
  • Titre original : Maleficent : Mistress of Evil
  • Titre français : Maléfique le Pouvoir du Mal
  • Sortie originale : 18 octobre 2019
  • Sortie française : 16 octobre 2019
  • Durée : 120 minutes
  • Réalisateur : Joachim Rønning
  • Compositeur : Geoff Zanelli

Synopsis de Maléfique le Pouvoir du Mal

Maléfique le Pouvoir du Mal

Aurore et Philippe

Cinq années se sont écoulées depuis la chute du roi Stéphane et l’ascension de la princesse Aurore sur le trône de la Lande, orchestrée par Maléfique elle-même. Les deux femmes vivent désormais toutes les deux dans le royaume des fées, où Aurore exerce son pouvoir avec douceur et bienveillance. Mais une étrange légende commence à voir le jour dans les royaumes voisins, dans laquelle Maléfique n’est plus que la méchante fée ayant jeté une malédiction sur la jeune princesse. C’est dans cet esprit de tension et de peur entre les humains et les fées que le prince Philippe décide de demander la main d’Aurore, dans le but d’unir leurs deux royaumes en même temps que leurs cœurs. Mais voilà, nul ne se doute que la mère de Philippe, la reine Ingrith, compte bien utiliser cet événement pour séparer à jamais le peuple des humains et celui des fées…

Un film live dans la lignée de son prédécesseur

Maléfique plus inquiétante que jamais

Lors de la sortie du premier Maléfique en 2014, il ne faisait aucun doute que ce film ne ressemblait pas aux autres films de la catégorie live-action que les studios avaient pris l’habitude de tourner depuis 2010, à savoir des revisites sous forme de films de leurs classiques d’animation. En effet, même si Maléfique est clairement inspirée du classique d’animation La Belle au Bois Dormant, il s’en éloigne totalement par le style et le point de vue adopté. Ici, c’est en effet la sorcière, Maléfique, qui devient l’héroïne du film, et l’histoire originale du film d’animation s’en voit bouleversée, ou du moins réécrite. On s’éloigne donc de live action tels que Cendrillon ou La Belle et la Bête qui reprennent peu ou prou le scénario original, tout en y apportant le regard et la patte d’un réalisateur de renom.

Cette fois ci, on se rapproche en effet du film Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton qui offrait une toute nouvelle vision du classique d’animation. A ce titre, on peut dire que ces deux live action sont plus des adaptations originales que des remakes. Et on retrouve cela avec ce deuxième opus des aventures de Maléfique. Il s’agit donc de la suite d’une adaptation, comme l’a été Alice : de l’Autre Côté du Miroir avant elle. Cela dit, le défi était de taille puisque la suite d’Alice avait été loin de faire l’unanimité, tant sa qualité et son originalité étaient en décalage avec le premier opus. Maléfique : le Pouvoir du Mal devait donc relever le défi et dépasser la mauvaise impression laissée par Alice : de l’Autre Côté du Miroir. Et on peut dire sans se tromper que le pari a été réussi.

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Maléfique le Pouvoir du Mal : une véritable fresque épique

Maléfique le Pouvoir du Mal

Maléfique dans la bataille finale.

Il faut dire que, tant devant que derrière la caméra, le film a réuni les plus grands noms du cinéma, à commencer par son réalisateur, Joachim Ronning, surtout connu dans le duo qu’il forme avec le réalisateur Espen Sandberg. Cette fois ci, c’est en solo qu’on le retrouve derrière la caméra. Ce réalisateur de génie a déjà été nommé aux Oscars 2013 dans la catégorie du meilleur film étranger et il connait bien l’univers Disney puisqu’il a réalisé avec son acolyte Espen Sandberg le 5èmevolet de la saga Pirates des Caraïbes : la Vengeance de Salazar.

Pour l’aider à mener ce film à l’écran, il s’est entouré d’une solide équipe de scénaristes, avec à sa tête Linda Woolverton, déjà scénariste sur le premier opus. Cette habituée des studios Disney, qui a travaillé sur des chefs-d’œuvres d’animation tel que La Belle et la Bête ou Le Roi Lion a réussi, accompagnée de Micah Fitzerman-Blue et de Noah Harpster à conserver toute l’originalité du premier film, tout en accentuant le côté fantastique et épique de ce nouvel opus.

On se retrouve donc à un croisement entre le film Avatar, de James Cameron, par l’esthétique et l’appel à la tolérance prôné dans le film, et une saga fantastique, comme Le Seigneur des Anneaux ou encore Game of Thrones. Bien sûr, public familial oblige, Disney n’a pas poussé aussi loin la cruauté et l’horreur dans son film, mais la bataille finale n’a tout de même rien à envier aux plus grandes fresques d’Heroic Fantasy. Avec une notion de génocide et des pertes chez certains des personnages principaux, l’équipe scénaristique n’a en effet pas eu peur de prendre des risques, et cela a porté ses fruits.

Des acteurs de renom

Mais, même si l’esthétique du film est à couper le souffle, il ne serait rien sans l’appui d’un casting digne de ce nom et de ce point de vue, Maléfique : le Pouvoir du Mal remplit les critères haut la main. On retrouve en effet la célèbre Angelina Jolie dans le rôle de la fée Maléfique, qu’elle porte toujours à merveille, avec cette justesse entre la froideur et l’empathie qui laisse le spectateur bouche bée du début à la fin. Reine incontestée de la Lande ou bête traquée pour ses origines féériques, Angelina Jolie apporte sans conteste beaucoup de relief et de charme à ce personnage, déjà adoré par les fans.

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N’oublions pas également la charmante Elle Fanning qui, légèrement effacée dans le premier opus, montre ici qu’elle est capable de donner la réplique à des actrices de renom sans avoir à rougir. Elle campe une Aurore bien plus mature que dans le premier film, et bien décidée à se battre pour l’avenir et la survie de son peuple. Son face à face avec Maléfique, qui l’a élevée, est tout simplement tragique et bouleversant et sonne juste du début à la fin.

Enfin, une dernière actrice rejoint le casting, et ce n’est autre que Michel Pfeiffer, qui joue le rôle de la rancunière reine Ingrith. Déjà excellente en méchante sorcière dans le film Stardust, elle retrouve ici un rôle d’antagoniste, pour notre plus grand plaisir, puisque nous adorons la détester.

Le casting masculin, quant à lui, bien que tout à fait honorable, ne parvient malheureusement pas à se hisser à la hauteur de notre trio de charme, qui semble bien porter le succès du film à lui tout seul.

Certes, il y aurait certaines choses à redire concernant ce film live, comme par exemple son manque de dynamisme dans la seconde partie, juste avant la bataille finale, ou encore le fait qu’on ne nous explique pas comment la jeune Maléfique a pu se retrouver seule, loin de son peuple, dans la Lande. Un petit aperçu de sa vie avant sa rencontre avec Stéphane aurait vraiment apporté beaucoup à l’intrigue et au personnage, et on peut regretter que la découverte de son peuple par Maléfique apporte plus de questionnements que de réponses.

Malgré cela, Maléfique : le Pouvoir du Mal est sans conteste le grand succès live de l’année 2019 de par son originalité, la justesse de son scénario et le choix de ses acteurs. Et la volonté de l’équipe de vouloir inscrire ce film dans un style Heroic Fantasy destiné à un public familial est tout à fait honorable et remplit toutes ses promesses. Alors un conseil si vous êtes réticent, n’hésitez plus et allez visionner ce film, afin de vous faire votre propre opinion sur le sujet.

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