DISNEY JAZZ : L’ALBUM QUI FERA DE VOUS UN CAT !

Publié par Kevin Gauthier le 1 décembre 2011 | Maj le 16 juin 2017

DISNEY JAZZ : L’ALBUM QUI FERA DE VOUS UN CAT !

Un article écrit par notre rédactrice Miss Popins !

Sorti discrètement dans les bacs français en avril 2011, cet album se propose de redécouvrir les plus belles chansons des chefs-d’œuvres Disney de ces 74 dernières années sous la forme d’une compilation jazz. L’exercice inspire les grands artistes de la scène jazz contemporaine, qui ont fait un travail des plus minutieux pour vous livrer leur interprétation de titres desservis à l’origine par de grands orchestres et des chœurs puissants, qui portaient le spectateur vers des régions émotionnelles fortes au fil de l’intrigue. Les sentiments de bonheur, tristesse, gaieté, que l’on a pu éprouver sont ainsi revisités avec des arrangements rythmiques nouveaux et inattendus. Il en résulte un petit bijou très abouti, un cadeau idéal à glisser sous le sapin. Vous pouvez acheter l’album de reprise Jazz Disney sur Amazon

Voici les 13 morceaux choisis pour ce premier volume :

  • 1. Ev’rybody Wants To Be a Cat Roy Hargrove
  • 2. Chim Chim Cher-ee Esperanza Spalding
  • 3. Some Day My Prince Will Come Dave Brubeck
  • 4. Find Yourself Regina Carter
  • 5. You’ve Got a Friend in Me Joshua Redman
  • 6. He’s a Tramp Dianne Reeves
  • 7. Feed the Birds (Tuppence a Bag) Kurt Rosenwinkel
  • 8. Gaston The Bad Plus
  • 9. Alice in Wonderland Roberta Gambrini with The Dave Brubeck Trio
  • 10. The Bare Necessities Alfredo Rodriguez
  • 11. It’s a Small World Nikki Yanofsky
  • 12. Belle Gilad Hekselman
  • 13. Circle of Life Mark Rap

Trois des chansons choisies prônent un mode de vie insouciant que le jazz se régale à célébrer. C’est le titre éponyme, un des morceaux les plus rythmés du répertoire musical de Disney qui ouvre le bal. Dans Les Aristochats, la prestation de Scat Cat et de sa bande a participé à la création mythique du Paris du début du 20ème siècle, alors berceau du jazz en Europe. Le tempo est ici plus ralenti, mais très élégant. Porté par un saxophone et une trompette discrète, le tout est soutenu par des cymbales fines, des notes de piano et de basses subtiles qui tissent une fine dentelle sur ce titre qui swingue tout en douceur. L’ambiance est posée : il est impossible de ne pas claquer des doigts. Un rythme langoureux berce Il se traîne (He’s a Tramp dans la version originale), où la voix très soul de Dianne Reeves rend hommage au style de vie du célèbre cabot de La Belle et le Clochard. Il en faut peu pour être heureux (The Bare Necessities) est marqué par un solo au piano jubilant et libératoire. Le cubain Alfredo Rodriguez signe le plus méconnaissable des titres, dont les rythmes sont les plus changeant de la compilation.

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Pour écouter Ev’rybody wants to be a cat :

Deux titres composés par les frères Sherman pour Mary Poppins font l’objet d’un exercice quasi expérimental. C’est un accordéon mélancolique qui recrée la valse londonienne Chim Chim Cher-ee, leitmotiv du personnage de Bert, homme-orchestre et ramoneur qui y chante son amour pour la capitale et la vie. Esperanza Spalding chantonne délicatement l’air en harmonie avec cet instrument, dont l’utilisation est d’autant plus étonnante qu’il pose traditionnellement les décors en France et qu’il est absent de Ev’rybody wants to be a cat ! L’atmosphère si religieuse de la berceuse Nourrir les p’tits oiseaux (Feed the Birds), véritable hymne à la charité chère à Walt Disney, est rendue par un rythme assez enlevé à mi-parcours.

On est envoûté. Pour écouter Feed the Birds :

La créativité instrumentale du jazz permet d’aller au plus profond des sentiments de l’être. Tandis que le Un jour mon prince viendra (Some Day My Prince Will Come) du film de 1937 est poignant lorsque chanté par une Blanche-Neige vêtue de haillons et nous ouvrant son cœur en livrant son désir le plus cher, la version instrumentale offre une cadence énergique où un piano s’emballe joyeusement. Notons que les œuvres Pixar ne sont pas en reste. La promesse d’une amitié éternelle entre un enfant et son jouet dans la chanson emblématique de Toy Story, Je suis ton ami (You’ve Got a Friend in Me), est capturée par un saxophone raffiné, qui fait preuve d’une inventivité rythmique aussi ingénieuse que le pasodoble des Gypsy Kings dans Toy Story 3 ! Dans Find Yourself, c’est un accordéon, un violon, et une kora qui mettent en scène la séquence d’émotions vécues par Flash McQueen.

Pour écouter Find yourself :

Un bel hommage est aussi rendu aux numéros musicaux de La Belle et la Bête, composés par Alan Menken et le regretté Howard Ashman: dans Belle, les cymbales frémissantes stimulent la vie intérieure si mouvementée de l’héroïne, tandis que la basse et les percussions cadrent l’ensemble pour un morceau très respectueux du rythme original. Dans Gaston, lorsque les clients de la taverne chantent les louanges du héros vénéré du village, un tempo ultra rapide (un bebop) reproduit le narcissisme et l’arrogance du protagoniste lorsque ce dernier chante.

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Viennent enfin les chansons gravées à jamais dans l’esprit du public pour l’émerveillement qu’elles ont suscitées. Le générique de début d’Alice au Pays des Merveilles (1951), avant-goût du voyage contemplatif de l’héroïne, fait ici l’objet d’une superbe créativité rythmique. La chanteuse Roberta Gambarini se plait à explorer la contrée imaginaire à un rythme de plus en plus syncopé, conférant un ton joyeux à l’ensemble. Le scat de Nikki Yanofsky sur la chanson-ritournelle si entraînante des frères Sherman, It’s a Small World, promet une croisière aussi inoubliable que dans l’attraction des parcs Disney. Pour terminer, la trompette de l’Histoire de la vie reproduit la mélodie inoubliable du classique, tout en mettant en avant un savoureux mélange de rythmes apportés par un piano, une batterie et une basse en symbiose totale, à l’image des animaux rassemblés autour du Rocher du Lion.

Pour écouter It’s a small world chanté par Nikki Yanovsky :

Pour conclure, on ne pourra que saluer la diversité des chansons choisies pour ce premier volume. De par la large gamme d’émotions que ces mélodies populaires offrent, c’est tout une variété de styles de jazz que le public est invité à découvrir. Walt Disney appréciait particulièrement cette forme musicale (il voulait d’ailleurs que le trompettiste et chanteur Louis Armstrong, maître du scat, endosse la voix du roi Louis). Le trompettiste Miles Davis et le saxophoniste John Coltrane le lui ont bien rendu de son vivant, en reprenant respectivement Someday My Prince Will Come en 1961, et Chim Chim Cher-ee en 1965. Cinquante ans plus tard, les chansons Disney inspirent toujours autant, donnant lieu à des expériences inédites. Notons par exemple la sortie aux Etats-Unis en 2010 du Disney Reggae Club, une compilation particulièrement ensoleillée. La magie pour les oreilles n’est pas prête de prendre fin.

Pour des chansons Disney originales, n’hésitez pas à retrouver les chansons Disney reprises au Ukulélé.

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1 commentaires sur "DISNEY JAZZ : L’ALBUM QUI FERA DE VOUS UN CAT !"
  1. North Face Apex Jacket

    They rode their respective bikes.I’m lost.Being a mother is not easy.The Beatles represented part of the spirit of their age.You are just in time.Can you imagine how much he paid for that car?Can you cover for me on Fridayhelp me tell me how to get there?He led them down the mountain.Truth is the daughter of time.I’m getting a new computer for birthday present

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