Est-ce le nouveau titre du prochain remake d’Alice au Pays des Merveilles ? Non, je vous rassure ! Néanmoins, fait insolite, le film permettrait de déterminer si une personne souffre de psychose. Rapide explication sur ce terme : cela désigne toute maladie grave, causée par un dysfonctionnement du cerveau provoquant une vision erronée de la réalité. En effet, une étude scientifique concernant la psychose menée par des chercheurs finlandais a démontré récemment que le film Alice au Pays des Merveilles permettrait de déterminer si des patients sont atteints de cette maladie.
Psychose : diagnostic
Précisément, il ne s’agit pas de n’importe quel Alice, mais bien de la version live de Tim Burton sortie en 2010. Le réalisateur est bien connu pour son univers fantastique et irréel à l’écran. Certes, il ne fait pas l’unanimité, mais ce n’est pas ce qui intéresse la communauté scientifique. Ce serait davantage les scènes pouvant avoir un effet sur les troubles mentaux des personnes souffrant de psychose.
Psychose : recherche
C’est à l’université d’Aalto à Helsinki que les scientifiques ont eu cette idée. Etant donné que l’état de psychose altère la perception de la réalité, entraînant parfois des hallucinations, la reprise d’Alice au pays des Merveilles de Tim Burton, de par son côté fantastique, était susceptible de produire des résultats intéressants selon eux.
Mais pourquoi avoir choisi ce classique de Disney dans cette reprise et pas un autre film ? C’est la spécialiste Eva Rikandi qui nous éclaire, sachant que d’autres films du même genre avaient été envisagés pour tenter l’expérience, mais Alice au Pays des Merveilles a été sélectionné car considéré comme le moins effrayant de tous. Le long métrage a donc été projeté à des sujets standards ainsi qu’à des patients ayant souffert de trouble psychotique à une seule reprise.
Psychose : traitement ?
Les résultats sont concluants. Grâce aux scanners utilisés, il a été découvert qu’une activité cérébrale des sujets réagissait de manière différente au gré des scènes du film, surtout dans le secteur du cerveau appelé précuneus. Cette partie du cerveau est responsable de la perception de soi en tant qu’être humain, ainsi que de notre perception de la vie en général. C’est donc cette partie qui est la plus propice à l’observation des hallucinations provoquées dans l’état de psychose.
Fin du film et résultat des courses, cette découverte pourrait permettre aux scientifiques de franchir un pas décisif dans leurs recherches sur la psychose, de concentrer leurs efforts sur le fameux précuneus, et de diagnostiquer de façon plus efficace les patients susceptibles d’en souffrir.
Espérons qu’Alice de l’Autre Côté du Miroir, la suite du film de Tim Burton confiée à James Bobin et prévue pour juin 2016, possèdera les mêmes vertus…