Dernier opus d’une saga commencée il y 42 ans, Star Wars IX : l’Ascension de Skywalker, sorti le 18 décembre était très attendu par les fans de la galaxie lointaine. La mission de J.J. Abrams ? Répondre aux nombreuses questions parsemées dans les deux premiers épisodes de cette postlogie : Quel est l’avenir de la Résistance ? Qui est réellement Rey ? Est-ce que la force est l’apanage des Jedi ou des Sith ? Est-ce que Kylo Ren est le mal absolu ? Voici notre critique garantie sans spoilers par respect pour le travail des réalisateurs et pour les fans qui souhaitent vivre cette expérience Star Wars à fond.
Synopsis officiel et description technique de Star Wars IX : l’Ascension de Skywalker
- Date de sortie française : 18 décembre 2019
- Date de sortie américaine : 20 décembre 2019
- Durée : 2h22
- Réalisation et production : J.J. Abrams
- Avec : Daisy Ridley, Adam Driver, Oscar Isaac, John Boyega, …
- Genres : Science fiction, Aventure.
- Production : Lucasfilm Ltd, Bad Robot ; Walt Disney Pictures
- Distributeur : The Walt Disney Company France
Synopsis
La conclusion de la saga Skywalker. De nouvelles légendes vont naître dans cette bataille épique pour la liberté.
La lutte pour la galaxie
Ne serait-ce pas là la définition même de Star Wars : la lutte entre deux groupes pour sauver la galaxie ? Star Wars IX : l’Ascension des Skywalker est celui qui doit mettre un point final sur cette guerre que l’on voit depuis le début de la saga en 1977. Ce film reprend les classiques des batailles comme on les aime mêlant joutes spatiales, quêtes à travers la galaxie, trêves mêlant émotion et humour et surtout des ultimatums faisant ressentir à celui qui regarde le film une intense pression. Les bandes annonces avaient laissé entendre le retour d’un personnage emblématique : Palpatine (répondant aussi au nom de Dark Sidious). Ainsi, nos héros Poe, Finn et Rey (et la Résistance en général) vont devoir faire face à un nouvel ennemi dont ils ne connaissent pas encore l’implication dans le conflit actuel.
Avec ce film, J.J. Abrams veut raconter de nombreuses histoires typiquement Star Warsienne donnant au film un rythme frénétique comme une course contre la montre. Nos principaux héros vont voler de planète en planète afin d’avancer, avec pour objectif de servir aussi bien à l’intrigue du film qu’à mieux comprendre les héros à l’écran. Néanmoins, cette rapidité dans le scénario fait que nous n’avons pas le temps d’apprécier certains moments du film et cela nous laisse frustrés de pas plus voir les nouveaux venus de cette saga. Si bien qu’on pourrait croire qu’il ait été introduit pour pouvoir créer des spins-off ou séries bien que leurs charismes à l’écran suffit à déjà les apprécier.
Star Wars IX : L’Ascension de Skywalker : une quête identitaire
Cela se ressentait déjà dans les deux autres films de cette postlogie : les personnages principaux cherchent qui ils sont réellement. Et les différents réalisateurs n’ont pas manqué de jouer avec cette quête afin de lancer les spectateurs sur de nombreuses pistes en particulier dans l’épisode VIII : le Dernier Jedi. Star Wars IX : l’Ascension de Skywalker continue ce jeu et surprend tout au long du film avec des revirements de situation. Les nouveaux personnages et les différentes situations font resurgir des éléments du passé qui permettent de répondre aux questions que l’on se posait aussi bien sur nos héros que sur les personnages moins importants. Mieux encore, certains les font même progresser faisant découvrir une nouvelle facette d’eux-même, faisant qu’on s’y attache davantage. On peut d’ailleurs féliciter le jeu d’acteurs de Daisy Ridley, Adam Driver, Oscar Isaac et John Boyega qui pour le coup est impeccable.
Mais cette quête identitaire est aussi présente dans l’esthétisme du film. Et il faut avouer que le style Abrams tranche avec celui de Rian Johnson qui se voulait plus contemplatif dans la mise en scène. Les décors et les environnements dans lesquels évoluent nos héros sont stupéfiants, gigantesques, magnifiques si bien qu’il mériterait un arrêt sur image pour être admirés à leur juste valeur. Côté musique, pas de déception possible avec John Williams aux commandes. Il utilise et réinvente avec une habilité déconcertante les différents thèmes des personnages.
Une maîtrise parfaite de la technique
Comme dit plus haut, Abrams offre au spectateur une expérience visuelle intense dans laquelle on se plonge dans toute la beauté qu’offre les différents univers de Star Wars. On se perd dans des forêts, des déserts, une lune aquatique avec une facilité déconcertante. De même, les duels de sabres laser se font sans fausse note et même si certains effets facilitent le scénario, ils restent assez discrets pour ne pas être gênants. Enfin, l’utilisation de nombreux fusils de Tchekhov (procédé dramaturgique dans lequel chaque objet mémorable à une fonction nécessaire à l’histoire) permet de nous investir dans le film le rendant d’autant plus divertissant.
Comme à son accoutumée dans un film Star Wars, la musique a une part importante dans le rythme du film ce que maîtrise John Williams. Les thèmes, dont un inédit, jonglent tout au long du film, dont ceux spécifiques à chaque personnage, nous précisant qui est au cœur de l’action. Et malgré tout, on revisite plusieurs fois les thèmes de Rey, Leia et de l’Empereur de différentes façons, ce qui nous surprend systématiquement.
Star Wars IX : une conclusion pour tous les fans
En 40 ans d’existence, la saga Star Wars a acquis des fans de tous les âges aux travers de trois trilogies. Cela n’est pas un secret : l’Ascension des Skywalker marque la fin d’une page de l’histoire cinématographie en concluant l’épopée des Skywalker. Tout au long du film, des répliques font un clin d’œil à ce côté final et ne manquent pas de faire vibrer le cœur de chaque fan. Que l’on aime juste les films ou que l’on soit allé plus loin en regardant les séries animées par exemple, ce film parle à tout le monde. Et même si cela ne sonne pas la fin de cet univers, ce n’est pas sans une certaine tristesse que l’on sort de la salle obscure en se disant qu’on vient de voir la fin d’une sacrée épopée.