Piper : critique

Publié par Brocéliande Nausicaa le 25 juin 2016 | Maj le 4 juin 2017

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Certains d’entre vous ont certainement déjà découvert Le Monde de Dory, sorti mercredi dernier en France (après un excellent démarrage aux USA),  ainsi que le court-métrage en guise d’apéritif, Piper. Les courts-métrages Pixar sont souvent des petits bijoux que l’on savoure volontiers avant chaque séance pixarienne. Parfois complémentaires de certains films, comme La Nouvelle Voiture de Bob pour Monstres et Compagnie ou plus récemment Premier Rendez-Vous pour Vice-Versa, cette fois-ci, la mise en bouche pour Le Monde de Dory nous annonce d’ores et déjà la couleur avec Piper. Une nouvelle petite merveille en préambule de la suite du (Le) Monde de Nemo que nous aurons le plaisir de critiquer dans son ensemble.

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Piper : synopsis

Un petit oisillon affamé s’aventure hors du nid pour la première fois. Le problème, c’est que la nourriture est enfouie sous le sable, là où les effrayantes vagues viennent balayer le rivage…

Piper : critique

Piper, le chemin vers l’océan

Peut-on dire que Piper est complémentaire du (Le) Monde de Dory ? Sans aucun doute. Si des courts-métrages ont un lien plus ou moins subtil avec l’oeuvre principale qui les accompagne comme LAVA pour Vice-Versa ou encore Le Parapluie Bleu pour Monstres Academy, ici, Piper vous ouvre les portes de l’océan et vous prépare à suivre une aventure côtière. Nous suivons un instant d’apprentissage d’une mère bécasseau et de sa petite, Piper. Cette dernière devra affronter sa peur de l’océan. L’immersion dans l’eau est douce, bien que raisonnée. On ressent presque cette sensation de se mouiller la nuque avant de se baigner. Piper nous conditionne aux principaux thèmes du (Le) Monde de Dory : le courage, le dépassement de soi, l’aventure.

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Un visuel étonnant

Si la transition entre les prouesses technologiques des dernières années a été assurée avec douceur entre Le Monde de Nemo et Le Monde de Dory, Piper se veut être dans une continuité graphique quasi-identique qui rend les deux œuvres quasiment indissociables. Seule différence non négligeable que l’on notera, l’évolution du design, de la posture et l’aspect des personnages. Comme si sur terre, les choses changent ; les bécasseaux n’ont que très peu d’expressions humaines, comme les personnages du (Le) Monde de Dory. Ils conservent dans l’ensemble des mimiques et une gestuelle d’oiseaux que l’on voit dans la réalité. Cette introduction, qui peut donc sembler brutale, n’est absolument pas un défaut puisqu’elle met en évidence le potentiel émotionnel du court-métrage. Des couleurs naturelles dignes d’une plage bretonne dans des tons gris légers qui se marient à la perfection avec l’orange d’un soleil levant ou couchant rendent l’ensemble de l’oeuvre intemporelle et duveteuse. Piper est donc doux visuellement, peu coloré, assez réaliste, mais assure une bonne mise en bouche avec l’univers plus exotique de Dory.

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Des émotions en symbiose

Comme nous l’avons expliqué dans notre critique du film Le Monde de Dory, les émotions sont plus que fortes dans cette dernière production Pixar et Piper offre un merveilleux panorama de ce qui nous attend sous l’océan. Le délice du comique mêlé à la douceur et à l’envie de pousser l’art du « mignon » à son paroxysme rendra la foule hilare, attendrie, détendue pour la suite. La morale de l’histoire, somme toute classique à beaucoup de films, réside dans cette volonté de se dépasser et de braver ses peurs, une manière intelligente de poser un cadre philosophique au début du film qu’il précède. Elle sonne comme un refrain, un refrain que l’on ne doit pas… oublier. De quoi pousser la subtilité à son extrême, de quoi introduire le personnage de Dory avec davantage de profondeur. Cette morale déjà évoquée laisse alors place à d’autres messages, d’autres morales toutes aussi importantes.

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Piper propose alors un champ lexical émotionnel riche et vivifiant qui permettra de passer, pendant 6 minutes, un moment d’une intense tendresse. Une subtilité d’introduction intelligente avec des personnages touchants et authentiques qui ne tombent pas forcément dans l’anthropomorphisme. Un mini documentaire animalier quelque peu déjanté mais d’une douceur élégante, fraîche, qui vous ouvrira la voie vers l’aventure plus que spéciale de l’attachante Dory dans son propre monde.

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