Mercredi 22 avril dernier, une annonce de taille est tombée. Disney sera, pour les cinq ans à venir, le diffuseur des films Sony Pictures. Vous pourrez donc voir sur Disney + les prochaines productions de la firme japonaise Sony. Spider-Man va pouvoir revenir à la maison ! Il y a cependant anguille sous roche concernant cet accord Disney et Sony Pictures. Explications.
Disney, diffuseur de Sony Pictures… mais en bout de chaîne
L’annonce de la signature entre The Walt Disney Company et Sony Pictures n’est pas passée inaperçue. Elle a pu surprendre cependant, car Sony avait déjà signé avec la plateforme de streaming Netflix en début de mois, lui octroyant la diffusion, aux États-Unis, des films à succès, après leur sortie au cinéma. En plus de ces droits de diffusion, Netflix a également un droit de regard sur les films Sony prévus pour sortir uniquement en streaming.
Mais alors que contient l’accord signé entre Disney et Sony Pictures ?
Il s’agit également de droits de diffusion pour le streaming, mais aussi pour la télévision aux États-Unis des nouvelles sorties en salles de Sony Pictures. En effet, ces films pourront se retrouver notamment sur Disney+ et Hulu, ainsi que sur ABC, Disney Channels, Freeform, FX et National Geographic.
L’accord couvre les sorties en salles de 2022 à 2026 et commence pour chaque film après sa diffusion sur les chaînes payantes. Il contient également les droits sur un nombre important de titres emblématiques, allant des franchises Jumanji et Hôtel Transylvanie à l’univers des films Marvel de Sony Pictures, dont Spider-Man.
Quelle différence avec l’accord Netflix nous demanderez-vous ? Elle tient dans le « timing ». En clair, la firme japonaise, qui ne possède pas de plateforme de streaming propre, a négocié de main de maître la « vie » de ses films.
Prenons un exemple : un film estampillé Sony Pictures sort d’abord au cinéma, en Blu-Ray et en VOD. L’accord avec Netflix s’enclenche ensuite : vous le retrouvez sur la plateforme américaine. Enfin, l’accord avec Disney s’enclenche à son tour : le film est diffusé sur Disney + (ou Hulu, ou sur le réseau de chaines de télévision, entrecoupé de publicités). Clair, non ?
Spider-Man revient à la maison
Si l’on ignore la somme déboursée par Disney, on peut imaginer qu’elle fût importante, voire très importante. Aucun chiffre n’a été avancé, mais pour pouvoir faire revenir Tom Holland et ses collants sur Disney +, on se doute bien que Disney a ouvert en grand le portefeuille.
Dans son optique de développement du Marvel Cinematic Universe, le personnage de Spider-Man, ainsi que les autres héros Marvel possédés par Sony DEVAIENT revenir au sein de Disney. Et dans cet accord, se trouvent les droits d’exploitation des licences Marvel. Car la firme Sony Pictures ne possède pas que les droits de Spider-Man. Ils possèdent également les droits d’exploitation des personnages évoluant dans l’univers de l’homme araignée. Dont Venom par exemple. Ou encore Morbius.
Après Spider-Man: Homecoming (2017) et Spider-Man: Far From Home (2019), ce sera au troisième opus Spider-Man: No Way Home de boucler la trilogie, qui a donné un coup de fouet au personnage de Peter Parker avec un Tom Holland parfait dans le rôle. Disney récupère ainsi les droits d’exploitation de ces films, de même que ceux du génialissime : Spider-Man: New Generation qui a ouvert grand la porte au SpiderVerse et surtout, à Miles Morales.
Un coup gagnant pour Sony donc, comme pour Disney, de pouvoir faire évoluer ces personnages hauts en couleurs sur grand et petit écran.
Et si finalement, les grands gagnants de ces différents accords étaient les fans ?